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L'investissement dans le projet China Belgium Technology Center

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 112 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 01/12/2015
    • de LAMBELIN Anne
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Cela fait maintenant plus d’un an que la construction du China Belgium Technology Center (CBTC) a été officialisée. Pour rappel, ce projet prévoit cinq incubateurs de 90.000 m2 sur un site de 8,3 hectares, situé entre la RN 4 et l’autoroute E411. Les travaux qui devaient débuter en septembre dernier sont, depuis lors, retardés.

    Nous apprenions récemment qu’un changement d’actionnariat était en cours au sein de Juxing International, le consortium qui finance entièrement ce projet et qui rassemble, au total, quatre investisseurs chinois. En effet, l’actionnaire principal, Wuhan East Lake High-Tech Innovation Center, a subi, de plein fouet, la dévaluation du yuan, diminuant ses capacités d’investissement. Il a donc souhaité se dégager quelque peu du projet de CBTC.

    Après quelques semaines d’incertitude, il semble que des négociations se finalisent, actuellement, pour qu’une société chinoise, active dans le développement de parcs scientifiques, devienne le principal actionnaire.

    Dans une interview parue dans Le Soir du 27 novembre, Michel Kempeneers, chef du service Asie à l’AWEx, assure que ce nouvel actionnaire est une bonne nouvelle, car les fonds investis seront plus importants.

    Où en est-on, actuellement dans le projet du China Belgium Technology Center ? Qu’en est-il du nouvel investisseur du projet ? Monsieur le Ministre aurait-il davantage d’informations ? A-t-il eu des contacts avec cette entreprise ?
  • Réponse du 16/12/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L’investisseur demeure JuXing International Technology Investment Company Limited, qui possède une filiale basée à Louvain-la-Neuve : JuXing International Technology Investment Belgium SPRL.

    L’actionnariat de JuXing était jusqu’il y a peu composé comme suit :
    * 40 % à WHIBI (Wuhan East-Lake Hi-Tech Innovation Center) ;
    * 30 % à DFD (Dongfeng Design Institute, une filiale du groupe automobile DongFeng) ;
    * 20% à HuaYong Investment ;
    * 10 % à Wuhan Hi-Tech Investment, une société étatique appartenant à la municipalité de Wuhan avec laquelle la Wallonie a un accord de jumelage.

    L’actionnaire principal WHIBI connaît depuis quelques mois des difficultés financières et les autres actionnaires ont souhaité optimiser davantage le concept en fonction de l’environnement européen.

    Ainsi, suite à une mission de suivi à Wuhan de l’AWEx et de l’Ambassadeur à Pékin, la Province du Hubei, jumelée avec la Wallonie, a désigné son bras armé financier, Hubei Investment Corp, et plus précisément une de ses filiales pour participer : Donghu Hi-tech Investment.

    Il s’agit d’une grande société cotée en bourse et spécialisée dans le développement et la gestion des zones de développement économique et de haute technologie. Plus de mille entreprises sont hébergées dans ses parcs, dont un grand nombre d’entreprises de grande taille. Donghu Hi-Tech Investment s’est donc intéressé de très près au projet China Belgium Technology Center (CBTC) depuis l’été et a mené des études assez poussées sur sa faisabilité et sa rentabilité.


    C’est dans ce cadre qu’une délégation de nouveaux investisseurs chinois s’est rendue en Wallonie du 10 au 13 novembre.

    Des réunions de travail se sont également déroulées avec leur bureau d'architecture, les experts-comptables, fiscaux, immobiliers et juridiques liés au projet.

    Un changement d’actionnariat de JuXing est en cours :
    1. Donghu Hi-Tech Investment deviendrait l’actionnaire majoritaire et le leader du projet ;
    2. DFD resterait le deuxième actionnaire ;
    3. WHIBI deviendrait actionnaire minoritaire, mais toujours impliqué dans le projet CBTC.

    Les deux plus petits actionnaires – HuaYong Investment et Wuhan Hi-tech Investment – sortiraient du projet. Les négociations sont toujours en cours.

    Si les négociations aboutissent à un accord, les méthodes de travail de Donghu Hi-Tech Investment seront probablement plus « réalistes » et le projet se fera par étapes. Des négociations avec l’UCL sont également en cours afin de contractualiser la nouvelle situation. Une fois un accord conclu, Donghu Hi-Tech Investment s’engage à entrer dans le capital de Juxing et à lancer les travaux dans les six mois.

    Tout semble avoir été effectué pour s’adapter à la situation nouvelle. L’accueil réservé à l'actionnaire est de bon augure pour le suivi du projet. Les partenaires chinois apprécieront certainement les efforts fournis et feront probablement de ce projet une réussite tant pour la Wallonie que pour la Chine.