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Les radiographies argentiques

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 263 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 02/12/2015
    • de LECOMTE Carine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Les radiographies argentiques sont considérées comme des déchets dangereux. Elles contiennent des sels d'argent susceptibles de polluer le milieu naturel s’ils ne sont pas traités correctement. En outre, simplement « jetées » dans la nature, il faudrait plus de 300 ans pour que celles-ci se dégradent.

    Recouverte d'une couche de nitrate d'argent, les radios argentiques possèdent également une forte valeur commerciale. Ainsi, le recyclage d'une tonne de celles-ci permet de récupérer de trois à dix kilos d'argent.

    De plus en plus rares dans les cabinets médicaux, l’on sait qu’un certain nombre de foyers en détiennent encore, tant, par le passé, l’injonction faite par les professionnels de la santé de les conserver, est toujours vivace.

    A cet égard, au Grand-Duché de Luxembourg, afin de coordonner au mieux le recyclage de ces déchets toxiques, les autorités ont organisé récemment une collecte des anciennes radios argentiques.

    En France, tous les clichés radiologiques usés, en ce y compris les radiographies numériques, doivent être collectés pour être recyclés. La loi interdit de les jeter dans les circuits de traitement des ordures ménagères.

    Les radiographies sont-elles identifiées, répertoriées comme des déchets toxiques, dangereux ?

    Qu’en est-il, en Région wallonne, de la collecte et du recyclage des radiographies argentiques en particulier et de tous les clichés radiographiques en général ?

    Compte tenu de leurs missions bien définies, les parcs à conteneurs ne sont-ils pas les plus enclins, les plus habilités à collecter ce type de déchets ?
  • Réponse du 10/12/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Si les technologies numériques ont grandement contribué à fortement raréfier, pour ne pas dire supprimer, l’utilisation de radiographies argentiques, mais aussi de négatifs en photographie, il existe néanmoins un stock historique qui doit être traité petit à petit.

    L’Arrêté du Gouvernement wallon du 10 juillet 1997 établissant un catalogue des déchets prévoit deux sources principales de tels déchets contenant de l’argent : l’industrie photographique et les déchets municipaux. C’est cette dernière catégorie qui concerne plus spécifiquement les citoyens, et qui regroupe l’ensemble des produits chimiques de la photographie sous le code 20 01 17. Ces derniers sont effectivement considérés comme dangereux dans ledit arrêté.

    Au niveau de la collecte, plusieurs possibilités s’offrent au citoyen. Certaines pharmacies reprennent les vieilles radiographies argentiques, des associations peuvent organiser des campagnes de collecte et enfin de nombreux parcs à conteneurs les acceptent comme déchets spéciaux des ménages.

    Ainsi, en 2014, plus de 36 tonnes de radiographies ont été collectées sur 213 parcs à conteneurs dans le cadre du marché régional de services relatif à la collecte et au traitement des déchets spéciaux des ménages en Wallonie, ce qui fait une moyenne de 10,4 kilos par 1000 habitants.

    L’argent contenu dans ces radiographies a été valorisé et un bénéfice a pu être rétribué par le prestataire à la Région, permettant de couvrir 1,9 % des coûts globaux liés à ce marché.