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Le développement de la filière laine

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 116 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 02/12/2015
    • de ARENS Josy
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    A l’heure actuelle, la presque totalité de la laine brute récoltée en Wallonie, soit environ 140 tonnes, part pour l’exportation vers des pays à la main d’œuvre bon marché, en particulier la Chine, car le coût de l’exportation, de la transformation et de la réimportation en Europe revient moins cher qu’une transformation sur place. Ce circuit constitue une véritable aberration environnementale.

    Heureusement, nous assistons depuis ces dernières années, à une renaissance, encore modeste, d’une filière laine en Wallonie permettant une valorisation de la laine locale, depuis le mouton wallon jusqu’à la fabrication du produit fini, au travers de circuits courts.

    Actuellement une quinzaine de tonnes de laine wallonne, soit 10 % du potentiel, sont transformées en Wallonie ou dans les pays limitrophes. Acteur majeur de cette renaissance, l’ASBL NGE 2000 a développé un « plan de développement filière laine 2014-2018 » et bénéficie pour celui-ci d’un soutien financier de la Wallonie jusque fin 2016.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur ce plan de développement ?

    Continuera-t-il de bénéficier d’un soutien financier de la Wallonie au-delà de 2016 ?

    A ce stade, est-il envisagé d’évaluer le plan et d’en préparer un nouveau au-delà de 2018 ?

    Quelles sont les perspectives de développement de la filière laine ? Demeurent-elles cantonnées aux circuits courts ou envisage-t-on de passer à un schéma industriel ?
  • Réponse du 07/12/2015
    • de COLLIN René

    Je connais bien « Nouveaux gisements d’emplois » (NGE) ASBL, initiative née au cœur de la province du Luxembourg. Les aides dont parle l'honorable membre ne relèvent pas de mes compétences. Ce sont en effet des aides accordées dans le cadre du Fonds Social européen qui relève des compétences du Ministre-Président et de mon Collègue le Ministre Jean-Claude Marcourt. Je l'invite à l’interroger sur le suivi de ces aides.

    Toutefois, dans le cadre de mes compétences, je considère que l’action de revalorisation de la laine locale menée par NGE, depuis le mouton wallon jusqu'à la fabrication du produit fini, renforce la rentabilité de la production ovine qui se trouvait confrontée à la valorisation du produit des tontes, souvent considéré comme déchet. Ici, la laine collectée auprès des éleveurs wallons est traitée (lavée, cardée,…) auprès de la dernière entreprise lainière à Verviers. La fabrication de couettes se fait alors dans une entreprise française. Elles sont ensuite commercialisées par une société wallonne.

    Pour cette action sur la laine locale, elle collabore étroitement avec le Conseil de Filière Caprine et Ovine Wallonne (FICOW).

    Grâce aux orientations que le Code wallon dégage, la filière de la laine wallonne pourra être consolidée. D’une part, l’encadrement technique est professionnalisé en adossant la FICOW à l’Association wallonne d’Élevage (AWE), qui développe, maintenant en son sein, un pôle ovin-caprin basant ses activités au départ de l’expertise de la FICOW.

    D’autre part, la valorisation des produits de notre agriculture wallonne est au centre des préoccupations de la nouvelle ASBL de soutien aux producteurs (ASBL SOCOPRO), dont une des missions sera de déterminer les besoins non satisfaits des divers secteurs et de formuler des propositions stratégiques.

    Par ailleurs, les producteurs de laine wallonne peuvent, s’ils le souhaitent, utiliser la pastille « Agriculture de Wallonie » pour différencier leur produit des produits issus du commerce international. Je ne peux que les y encourager.