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Le surpoids des Belges

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 311 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 07/12/2015
    • de GERADON Déborah
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Une vaste enquête nationale de consommation alimentaire, coordonnée par l’institut scientifique de santé publique (ISP) a analysé les habitudes alimentaires des Belges.

    Les comportements en matière de nutrition de quelques 3200 Belges ont été passés au crible : heures des repas, pris ou non à la maison, en famille, temps de préparation du dîner et du souper, prévalence surpoids/obésité dans les différentes tranches d’âge…avec une attention particulière portée aux enfants et aux adolescents, groupes particulièrement vulnérables en la matière.

    Force est de constater que les résultats sont quelque peu inquiétants :
    - 45 % de la population affiche un indice de masse corporelle trop élevé ;
    - près d’un Belge sur cinq suit un régime alimentaire et se considère donc en surpoids ;
    - les Belges accordent moins d’un quart d’heure au déjeuner, reconnu pourtant par tous les nutritionnistes comme le repas le plus important de la journée ;
    - l’enfant est maître de son assiette. En effet, 1 enfant sur 2 choisit librement les aliments qu’il veut consommer et seulement 42 % d’entre eux sont obligés de terminer leur assiette.

    Ces quelques exemples mettent en exergue un problème de société connu de tous. Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas que dans les prochaines semaines et les prochains mois, des campagnes de prévention ciblées seraient nécessaires afin de sensibiliser la population quant aux bonnes habitudes alimentaires à adopter ?
  • Réponse du 16/12/2015
    • de PREVOT Maxime

    L’état nutritionnel de la population belge est maintenant clairement reconnu comme une priorité majeure de santé publique. La politique adoptée jusqu’à présent privilégie la promotion d’une alimentation saine et équilibrée et la promotion d’une activité physique régulière. Cela permet de lutter à la fois contre l’obésité, mais également le diabète, les maladies cardio-vasculaires et certains cancers.
    Je soutiens actuellement plusieurs projets ayant comme objectif de promouvoir des attitudes saines. Ces projets, auparavant subventionnés par la Communauté française, ont été transférés depuis le 1er juillet 2014 à la Région wallonne et ciblent des publics variés : professionnels de la santé dont les médecins, publics précarisés, jeunes au sein de l’école et équipes éducatives.

    En outre, les équipes de Promotion de la santé à l'école et les écoles elles-mêmes sont très actives en matière d'alimentation et d'attitudes saines. De nombreux projets et activités y sont menés tout au long de l'année scolaire.

    Par ailleurs, il est également important de mutualiser les efforts entre les différentes politiques pour agir sur l’ensemble des déterminants de la santé et diminuer les inégalités sociales de santé.

    Je compte poursuivre les efforts au travers du plan wallon nutrition–santé qui sera implémenté dans le courant de l’année 2016. En effet, seul, un plan global et cohérent permettra d’enrayer le phénomène. Différents exemples internationaux nous montrent que des plans stratégiques bien menés sont couronnés de résultats probants. Par exemple, la Finlande a réussi à faire chuter la mortalité cardio-vasculaire de 85 % chez les hommes de 35 à 64 ans en l’espace de 30 ans. La France en est à son 3e Plan national Nutrition et Santé avec une stabilisation de la prévalence de l’obésité. Le Québec depuis 10 ans a lancé son plan 0 5 30, combinaison prévention (0 tabac, 5 fruits et légumes, 30 minutes d’activité physique), avec à la clé, une augmentation significative de la consommation de fruits et de légumes et une forte diminution du tabac.

    Dans le cadre du plan nutrition santé wallon, je prendrai en considération les résultats précieux des enquêtes et recueils de santé existants.