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L'évolution économique du secteur pharmaceutique et les nouveaux métiers liés

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 115 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 07/12/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Dataviseurs, jeurontologue ou toitaginier : Monsieur le Ministre connaît-il ces métiers ? 60 % des métiers que l'on exercera dans 15 ans n'existent pas encore. Deux tiers des enfants qui rentrent à l'école primaire occuperont d'ici 2030 des emplois qui doivent encore être créés. Sur le top 10 des métiers les plus recherchés actuellement, aucun n'existait en 2004.

    Selon le FOREm, la plus forte croissance en postes de travail est attendue dans les secteurs de la santé, de l'aide sociale, des finances, de la communication et de la chimie.

    Le secteur pharmaceutique, grand employeur en Wallonie, est un secteur bien ancré au marché américain et nos entreprises produisent une quantité impressionnante de médicaments utilisés dans le monde, et est secteur de pointe soutenu par la Wallonie, notamment via le pôle de compétitivité BioWin, en encourageant l'investissement dans la recherche et le développement ainsi que dans la formation.

    L'économie sert à l'humain et c'est l'homme de tous les continents - soucieux de garder une bonne santé et le plus longtemps possible - qui sera sans doute le déclencheur d'un nouveau cycle économique générant activités économiques et emplois, à condition que la production permette à tous, indépendamment du portefeuille, d'accéder aux services des soins de santé (en ce compris les soins pharmaceutiques). C'est un enjeu avec un avenir d'activités économiques et de création d'emplois probablement plus nombreux et plus durables que d'autres secteurs.

    Comment envisage-t-on aujourd'hui la coopération avec ce secteur à moyen et à long terme ? Le long terme est-il d'ailleurs envisageable ? La réflexion sur un soutien accru, ou actif sous de nouvelles formes, dans l'optique de l'adéquation entre les apports et les besoins est-elle déjà en cours ?
  • Réponse du 16/12/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le 21 septembre 2015, le pôle de compétitivité Biowin a réalisé une enquête auprès de ses membres sur leurs difficultés à recruter pour certains métiers dits « en tension » sur le marché du travail. L’objectif de cette enquête est de proposer aux membres du pôle des solutions lorsqu’ils cherchent ces profils.

    Les conclusions de l’étude sont les suivantes : parmi les entreprises ayant répondu à l’enquête, 67 % d’entre elles éprouvent des difficultés à recruter. Plusieurs raisons sont avancées :
    * Soit, les candidats ne disposent pas des connaissances techniques et scientifiques nécessaires ;
    * Soit, il y a un manque d’expérience professionnelle ;
    * Soit, les profils ne sont pas disponibles au niveau national.

    Cette difficulté à recruter concerne tous les métiers de la chaîne de valeur du secteur : de la recherche à la mise sur le marché. L’enquête montre aussi une tendance à la numérisation des activités, avec un besoin important de collaborateurs diplômés en informatique.

    Sur la base de cette enquête, et outre les projets de formation portés par le pôle, Biowin a lancé une nouvelle série d’initiatives pour répondre aux besoins des entreprises en matière de recrutement et de développement de compétences.

    Ces initiatives sont les suivantes :
    * Le lancement d’un nouvel appel à projets « Formation » et l’aide au montage de projets répondant aux besoins des entreprises pour les métiers en tension ;
    * L’organisation d’un parcours « ateliers ressources humaines », destiné à aider les PME à professionnaliser la gestion de leurs ressources humaines, en collaboration avec le pôle de compétitivité GreenWin ;
    * L’initiation de formations sur-mesure intersectorielles pour les besoins spécifiques d’entreprises, en collaboration avec des entreprises. 30 % souhaitent d’ailleurs s’investir dans la construction des programmes ;
    * La mise en route d’un groupe de travail européen, via le Council of European Regions, en vue d’échanger de bonnes pratiques de recrutement et de développement des compétences dans nos entreprises.

    Ces initiatives permettront de répondre aux besoins du secteur en matière de recrutement de main-d’œuvre qualifiée pour les années à venir.

    Les projets de formation déjà financés au bénéfice du secteur portent sur un montant total de 37.5 millions d’euros, dont 25 millions d’euros de financement public.

    Ces budgets ont permis de dispenser 320.000 heures de formation à 6 800 personnes, par le biais de 400 modules de formation par an. Les résultats sont positifs puisqu’ils ont déjà permis de nombreux engagements.