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L'usine TDM d'AcelorMittal à Marchin

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 117 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 07/12/2015
    • de COLLIGNON Christophe
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a annoncé fin novembre qu'il renoncerait finalement à investir 10 millions d'euros sur son site de Marchin (TDM), spécialisé dans la production de produits électrozingués essentiellement destinés au secteur automobile.

    Face à une diminution significative de la demande de ces produits, cet investissement visait l'installation d'une nouvelle section de peinture, en aval de la ligne d'électrozingage HP5, dans l'usine marchinoise. Cette diversification devait permettre de pérenniser l'outil ainsi devenu plus polyvalent.

    Un accord signé en février 2014 par la direction d'ArcelorMittal, les syndicats et la Région wallonne prévoit le dégagement d'une enveloppe d'investissement de 138 millions d'euros à affecter au redéploiement global de la structure dans le bassin liégeois. ArcelorMittal annonce à présent que les 10 millions initialement annoncés pour Marchin devraient finalement être affectés à la construction d'une ligne de réparation pour aciers durs sur le site de Kessales, à Jemeppe-sur-Meuse.

    Suite à cette décision, les syndicats ont manifesté leurs craintes, à tort ou à raison, quant à un potentiel abandon à terme de l'outil marchinois.

    Monsieur le Ministre peut-il nous informer de l'état du dossier ? Qu'en est-il du respect de l'accord tripartite qui lie la direction du groupe sidérurgique, les syndicats et la Région wallonne ? Connaît-on à l'heure actuelle les intentions d'ArcelorMittal quant à l'avenir de l'outil à Marchin ? Des compensations sont-elles prévues suite à la décision de non-investissement à Marchin ? De quelles assurances dispose-t-on à l'heure actuelle et dans le futur à propos du maintien du volume d'emploi à Marchin ?
  • Réponse du 04/02/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L’accord tripartite global signé le 27 février 2014 comporte un chapitre entier consacré aux investissements. La Région s’est engagée à investir, à des conditions de marché, une enveloppe de 138 millions d’euros dans le développement de projets menés par ArcelorMittal sur le site de Liège.

    Une somme d’environ 60 millions d’euros est affectée au développement du JVD sur le site de Kessales, qui devrait aboutir à une première en production dans les prochains mois.

    En annexe de cette convention, figure un tableau reprenant la liste des projets qui pourraient être financés. Si certains d’entre eux avaient déjà fait l’objet d’une étude complète et bénéficiaient donc d’un feu vert en interne, d’autres devaient encore être examinés plus avant quant à leur faisabilité. Le calendrier des études et des premières commandes figure également dans ce tableau. Cette annexe stipule par ailleurs que, dans le cas où, pour une raison quelconque, l’un des investissements mentionnés ne pouvait être réalisé, un nouveau projet serait mené à terme afin de maintenir le niveau des investissements.

    Le projet d’installer une Combiline ELO-OC à Marchin pour un montant de 10 millions d’euros faisait partie des projets qui devaient encore être analysés. Les conclusions de l’étude entreprise démontrent, comme cela a été exposé lors de la dernière réunion de la Commission de suivi en novembre dernier, que cet investissement n’est pas rentable. Par ailleurs, il faut noter que le marché mondial de l’électro-zingué est en difficultés ces derniers temps, de même que celui du fer blanc.

    Conformément au texte de l’accord, ArcelorMittal a pris la décision d’abandonner le projet concernant Marchin et d’entamer une étude relative à un nouvel investissement, à savoir une ligne de réparation sur le site de Kessales. Liège manque en effet d’une ligne de réparation digne de son carnet de commandes dans le secteur automobile.

    Cette décision n’affecte pas le fait que la ligne HP5 de Marchin continue à faire partie des lignes considérées comme stratégiques à Liège par ArcelorMittal.

    Lors de cette dernière réunion tripartite, il a été décidé qu’un groupe de travail entre syndicats et direction d’ArcelorMittal se réunirait afin d’étudier le dossier complet relatif à l’abandon de l’investissement sur Marchin. Cette réunion sera convoquée prochainement.

    Parmi les investissements déjà réalisés, on note des investissements dans :
    * Le packaging (équipements de recuit et d’étamage) ;
    * Le quench & partitioning (aciers durs et légers pour le secteur automobile) ;
    * L’amélioration continue de la qualité (implantation de nouveaux systèmes de contrôle qualité automatique sur les différents outils de Liège).

    De même, d’autres investissements s’inscrivent dans le plan général de transformation du site de Liège lancé en 2013 en vue d’augmenter la rentabilité de l’activité (notamment les automatisations, les améliorations de productivité et les améliorations logistiques).

    Enfin, il faut souligner qu’ArcelorMittal Liège renoue avec la rentabilité en affichant un résultat positif pour 2015, malgré des derniers mois difficiles sur le marché mondial de l’acier.