La recherche sur la maladie d'Alzheimer
- Session : 2015-2016
- Année : 2015
- N° : 118 (2015-2016) 1
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Question écrite du 07/12/2015
- de DURENNE Véronique
- à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique
Monsieur le Ministre pourrait-il m'indiquer si la Wallonie est active dans la recherche sur Alzheimer, notamment en ce qui concerne ses traitements ?
Dans le cas où elle le serait, peut-il indiquer les montants attribués à ces recherches ou, à tout le moins, quelle est la part du PIB wallon correspondante ?
Le Gouvernement wallon subsidie-t-il la recherche dans ce domaine ? Si oui, quel est le montant de ces subsides ?
Réponse du 02/03/2016
- de MARCOURT Jean-Claude
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative du tissu cérébral, actuellement incurable et qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales, dont notamment la mémoire. C'est la forme la plus fréquente de démence chez l'être humain. Elle a été découverte par le médecin allemand Aloïs ALZHEIMER en 1906.
Les causes de ces lésions sont encore inconnues. Cependant, plusieurs facteurs de risques ont été identifiés :
* Certaines anomalies génétiques ;
* Des facteurs de risques cardio-vasculaires ;
* L'intoxication par certains métaux lourds ou médicaments.
Selon la Fondation Recherche Alzheimer, 165.000 personnes souffrent de démence en Belgique. Cette maladie augmente avec l’âge. On estime en effet que 5 % des personnes de plus de 65 ans souffrent de démence, contre 20 % à l’âge de 80 ans.
La Région est active dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer grâce aux Facultés de médecine des Universités ainsi qu’à plusieurs de leurs laboratoires. Parmi ceux-ci, on peut notamment citer :
* L’Institut des neurosciences de l’UCL ;
* Le Neurosciences Institute de l’ULB ;
* Le GIGA ;
* Le centre cyclotron de l’ULG ;
* Le Département des neurosciences de l’UMons.
Ces laboratoires travaillent essentiellement sur les thématiques suivantes :
* Les processus biochimiques qui se déroulent au sein du cortex lors de l’évolution de la maladie d’Alzheimer ;
* Les signaux cellulaires et extracellulaires associés ;
* Le rôle des protéines-clés et leurs précurseurs ;
* Les interactions entre ces protéines et la transmission de l’information neuronale
* Les liaisons entre des processus inflammatoires et l’émergence des symptômes neurodégénératifs.
Ces laboratoires cherchent également à mettre au point des outils bioanalytiques et radiopharmaceutiques permettant de visualiser, par imagerie, des mécanismes cellulaires et moléculaires se déroulant au cours du processus neurodégénératif.
On peut citer, à titre d’exemple, deux entreprises wallonnes actives dans le domaine des neurosciences :
* UCB Biopharma ;
* Rosellini Scientific Benelux.
La première développe des programmes de recherche visant une meilleure compréhension moléculaire et cellulaire de la maladie d’Alzheimer. La seconde développe de nouveaux dispositifs innovants dans le domaine de la neurostimulation par implantation d’électrodes directement dans le cerveau en vue de pouvoir traiter certaines pathologies neurodégénératives lourdes.
Le montant total des aides dédiées aux maladies neurodégénératives est de 47,1 millions d’euros pour la période 2008 – 2015, soit une moyenne de 5,9 millions d’euros par an. Le financement de la recherche dans le domaine des maladies neurodégénératives représente donc environ 2 % du financement global de la recherche en Wallonie, tous secteurs d’activités confondus.