/

La biodiversité dans les carrières

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 129 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 08/12/2015
    • de POTIGNY Patricia
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Dans un communiqué de presse du 26 novembre, Monsieur le Ministre annonce la participation financière de la Région wallonne dans le projet « Life in Quarries » ; un cofinancement à hauteur de 990.588 euros.

    Ce subside a-t-il une destination propre (logistique, scientifique,…) ou bien se fond-il dans le montant global alloué au projet ?

    « Life in Quarries » répond ainsi à de nombreuses études scientifiques qui ont démontré les bienfaits écologiques des carrières pour certaines espèces. En effet, les habitats naturels se raréfiant, l’exploitation des sites carriers permet de recréer un environnement bénéfique pour l’écosystème.

    Consciente de l’importance de la biodiversité, la Wallonie a mis sur pied plusieurs outils tel un cadastre des carrières.

    Environ 320 carrières wallonnes ont ainsi été inventoriées comme soit Sites de grand intérêt biologique (SGIB), soit Sites protégés ou encore Natura 2000.

    Ce projet vise-t-il l’ensemble de ces carrières ou une distinction doit-elle encore être opérée ? Si oui, sur base de quels critères ?

    Les objectifs de ce projet ont été définis, mais sait-on de quelle manière la fédération des industries extractives de Belgique et ses partenaires comptent-ils s’y prendre pour les atteindre ? Combien d’expériences seront diligentées et sur combien d’années ?

    Bien que ce projet s’inscrive dans la durée, quand pourra-t-on observer des résultats sur les espèces végétales et animales en voie de disparition ?
  • Réponse du 04/01/2016
    • de COLLIN René

    La participation de la Wallonie au projet « Life in Quarries » s’inscrit dans le cadre des Chartes sectorielles relatives à la biodiversité signées dans le cadre du Réseau Wallonie Nature. Ces chartes visent à développer des pratiques favorables à la biodiversité dans des secteurs industriels et ainsi à augmenter la capacité d’accueil pour la faune et la flore indigènes.

    Il ne s’agit pas de (ré)aménagements d’anciennes carrières situées en sites protégés, SGIB ou zones Natura 2000 ; mais bien de démonstrations de créations d’habitats temporaires et permanents sur sites en exploitation, complétées par des actions de préparation (inventaires biologiques, plan de gestion de la biodiversité, …) et des actions de support ( juridique, communication, …).

    Le projet va se dérouler en 2 phases.
    
La phase pilote de 2 ans vise à tester et valider des bonnes pratiques de conservation d’espèces indigènes dans le cadre des plans d’exploitation sur aux minimum 12 sites carriers wallons via : la restauration, le maintien et la gestion dynamique des écosystèmes et populations d’espèces pionnières; l’anticipation de l’infrastructure physique et écologique à mettre en œuvre pendant l’exploitation. Les 12 premiers sites pilotes devront avoir atteint une autonomie dans la gestion après 2 ans et la mise en place d’une charte biodiversité adaptée aux contraintes d’exploitation.

    La phase 2 a pour objet la promotion des bonnes pratiques à l’ensemble du secteur au niveau belge et européen. Elle devra permettre de généraliser la mise en œuvre des bonnes pratiques, multipliant ainsi les effets. Pour ce faire, d’autres sites intègreront le projet en Belgique, mais aussi à l’étranger via une collaboration avec les fédérations sœurs de la Fediex en France, Pays-Bas et Allemagne. Cette liste des sites n’est pas encore complètement établie.

    Le cofinancement de la Wallonie s’élève en effet à 990.558euros, ce qui représente 19.7 % du montant total de 5.039.188euros à financer sur 5 ans. Le reste du financement se répartit comme suit : Union européenne : 56 %, Fediex : 20.8 % et les autres partenaires associés (Ulg Gembloux AgroBioTech, Natagora, Parc naturel des Plaines de l’Escaut) : 3.5 %. Les dépenses sont réparties en différents postes, dont les plus importants sont les frais de personnel : 59 % et les frais de sous-traitance pour l’étude juridique : 27 %.