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Les formations aux premiers secours en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 330 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 15/12/2015
    • de DUFRANE Anthony
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Suite aux événements tragiques du 13 novembre dernier à Paris, la population française s'est manifestée en masse auprès des organisations telles que la Croix-Rouge, tant pour les dons de sang que pour les formations aux premiers secours. Par exemple, le président des secouristes français de la Croix-Blanche parle d'une augmentation des demandes de l'ordre de 20 à 30 % .

    Du côté de la Croix-Rouge française, on affirme que si plus de gens avaient été en mesure d'appliquer les premiers soins le 13 novembre dernier (mains sur les plaies, position latérale de sécurité , etc.), des victimes auraient pu être maintenues en vie.

    En Belgique, une étude menée en 2013 par la Croix-Rouge de Belgique et Touring a révélé des chiffres interpellants : 8 conducteurs belges sur 10 seraient incapables de porter secours en cas d'accident, 87 % d'entre eux se disent incapables de pratiquer un massage cardiaque et 37 % ne connaissent pas le 112, le numéro d'urgence international.

    Former les individus aux premiers secours peut se révéler une approche intéressante à long terme. D'une part, pour le sentiment de confiance qu'il peut apporter à celui/celle qui suit la formation, qui peut dès lors devenir un acteur en cas de besoin et, d'autre part, parce qu'en augmentant le nombre de personnes formées aux premiers secours, nous nous donnons plus de chances de sauver des vies.

    Dans ce contexte, et compte tenu des compétences de la Wallonie en matière de santé et prévention, quels sont les leviers dont dispose la Région pour augmenter le nombre de personnes pouvant bénéficier de formations aux premiers secours ?

    Des collaborations existent-elles avec des organisations telles que la Croix-Rouge ?

    Au sein des institutions publiques wallonnes, combien de membres du personnel sont formés aux premiers secours ? Quel pourcentage du personnel total cela représente-t-il ?
  • Réponse du 23/12/2015
    • de PREVOT Maxime

    La mise en place des plans catastrophes est du ressort des gouverneurs de province et des hôpitaux, et les plans d’urgence de ceux-ci feront prochainement l’objet d’une vérification approfondie dans le cadre de l’inspection des hôpitaux par la région.

    Par ailleurs, diverses initiatives ont été mises en place depuis 2012 : des campagnes de sensibilisation et des outils de prévention dont « Mômes en santé » réalisés par le service agréé Question Santé et d’autres réalisés par l’ASBL Educa Santé dans le cadre de son programme de prévention des traumatismes et de la promotion de la sécurité.

    En ce qui concerne l’organisation de cours de secourisme destinés aux jeunes, je rappelle que cette compétence dépend de Mme Joëlle Milquet, ministre de l’Enseignement, et invite donc l’honorable membre à solliciter son avis à ce sujet.

    Par ailleurs, je me permets de rappeler, à toutes fins utiles, que chaque jeune, à partir de 15 ans, peut participer aux cours de secourisme (15 heures) organisés par la Croix-Rouge et qui donnent accès au brevet européen de premiers secours (BEPS). La Croix-Rouge organise, chaque année, plusieurs sessions de ces cours dans chaque Province.

    L'honorable membre connaît par ailleurs l’important travail de sensibilisation qui est mené par la Croix Rouge à ce sujet.

    Par ailleurs, il est obligatoire qu’il y ait des secouristes d’entreprise (ce qui relève du SPF Emploi) au niveau des services de prévention et de protection. Cela permet de former quelques milliers de personnes formées.

    La promotion de l’utilité des premiers secours est primordiale. J’ai notamment, dans mes compétences, et conjointement avec Mme Cécile Jodogne, ministre de la Santé à la Cocof, l’octroi d’espaces radio et télédiffusés gratuits. Je ne peux qu’encourager les acteurs de la promotion de la santé concernés par cette matière, à évaluer l’intérêt de la réalisation d’une campagne de sensibilisation sur les gestes qui sauvent et à soumettre ce projet à Mme Jodogne et à moi-même.

    En outre, l'honorable membre m’interroge sur le nombre de membres du personnel formés aux premiers secours dans les institutions publiques wallonnes et le pourcentage qu’il représente. A cet égard, je rappelle que ces éléments relèvent de la fonction publique et le renvoie dès lors auprès de mon collègue, Christophe Lacroix pour qu’il puisse apporter réponse à son interrogation statistique.