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La position du Gouvernement wallon sur le projet d'extension du Centre d'enfouissement technique (CET) de Monceau

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 292 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 15/12/2015
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Le projet d’extension du Centre d’enfouissement technique à Monceau inquiète fortement les citoyens et les autorités de Charleroi et Courcelles.

    La décharge en question suscite la controverse depuis longtemps notamment concernant les techniques d’enfouissement dénoncées maintes et maintes fois par les riverains. C’est également la nature des déchets qui inquiète.

    Évidemment, un doublement de capacité de cette décharge n’est pas de nature à rassurer. On évoque un passage de capacité de 3 millions de mètres cubes à 5,5 millions de mètres cubes. La demande d’allongement de 20 ans du permis d’exploitation est également dans le viseur des habitants des deux communes concernées.

    On évoque un deuxième monticule de déchets qui ne sera pas recouvert par de la végétation. Qui enlèverait de la luminosité aux riverains. Tout cela dans un contexte où nous demandons sans cesse à nos concitoyens de faire des efforts pour le triage et le recyclage des déchets. Cela a peu de sens. Surtout pour les habitants des quelque 400 habitations qui entourent le CET.

    Ce qui est de nature à rassurer tout le monde, c’est que la Ville de Charleroi et la Commune de Courcelles ont officiellement rejeté le projet d’extension. La Ville de Charleroi a notamment estimé que l’emplacement du CET dans une capacité telle n’a pas sa place en pleine agglomération, notamment pour des raisons évidentes de proximité avec les habitations, du doublement du charroi, et de l’impact paysager.

    Par ailleurs le conseil communal de Charleroi a souligné que la décharge de Monceau n’est pas en capacité d’enfouir légalement l’amiante, cela suite à une visite d'inspection par les services du Département police et contrôles.

    Le dossier est donc désormais entre les mains des fonctionnaires délégué et technique.

    Il s’agit avant tout de répondre aux craintes des habitants de Roux, Monceau, Courcelles. Ils ont des questions qui ne connaissent pas de réponse depuis longtemps. Le permis est-il respecté par le CET ? Quelle est la nature des déchets entreposés ? Il y a des craintes concernant l’envol de poussières et de fibres d’amiante, avons-nous toutes les assurances à ce sujet ?

    Monsieur le Ministre est-il favorable à l’extension de capacité demandée par le CET ? Par l’allongement du permis d’exploitation ? Est-il au courant de ce nouveau tumulus de 20 mètres de haut qui serait créé avec le doublement de capacité ?
  • Réponse du 05/01/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je rappelle que la demande de permis relative au projet d’extension de la décharge est actuellement en cours d’instruction auprès des fonctionnaires technique et délégué. À ce jour, aucune décision n’a donc été prise, ni par l’Administration wallonne en première instance, ni a fortiori par moi-même, dans le cas d’un recours encore tout à fait éventuel.

    Le Centre d’enfouissement technique de Monceau-sur-Sambre fait l’objet d’un suivi régulier tant au niveau de l’exploitation qu’au niveau des impacts potentiels sur l’environnement. Des mesures de qualité de l’air sont effectuées in situ et aux abords du site par l’ISSeP. L’installation est conforme aux conditions imposées pour de telles installations. Les déchets acceptés sur le site sont des déchets industriels non dangereux.

    L’extension de capacité ne modifie pas l’emprise au sol du CET actuel. Il est envisagé de rehausser le profil actuel tel qu’il avait été conçu initialement. Le sommet du dôme ne dépassera pas le premier palier du terril sur lequel le CET s’appuie. La couverture finale du CET sera végétalisée au moyen d’espèces adaptées de manière à ne pas endommager les étanchéités de surface.