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Les discriminations à l'embauche à l'égard des femmes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 342 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 15/12/2015
    • de BONNI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le journal Le Soir a publié récemment un baromètre de l'émancipation, duquel il ressort notamment qu'une femme sur trois se sent discriminée au travail, ou encore que pour faire carrière, il vaut mieux être un homme qu'une femme.

    Etre une femme est un élément négatif pour 29 % des femmes interrogées dans ce sondage. 37 % des femmes s'estiment discriminées à l'embauche. Ces pourcentages sont étonnants et préoccupants, alors que depuis de nombreuses années des politiques d'équilibre hommes-femmes sont menées, que plus de femmes occupent des postes à responsabilités.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre relativement à ces discriminations à l'embauche ?

    Quelles politiques son département mène-t-il pour réduire les inégalités à nouveau dévoilées ?

    De quels leviers dispose-t-il au niveau régional, mais aussi en coordination avec la Fédération Wallonie-Bruxelles ?

    Quel travail avec le milieu associatif peut-il être mis en oeuvre pour éduquer à la réduction de ces inégalités ?
  • Réponse du 21/12/2015
    • de PREVOT Maxime

    C'est une question pertinente qui me permet d’aborder une fois encore les politiques menées en Wallonie pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

    Comme le sait l'honorable membre, nous œuvrons pour que les politiques de genre soient intégrées dans les politiques wallonnes, y compris en matière d’emploi, via l’application du décret du 11 avril 2014 visant à la mise en œuvre des résolutions de la Conférence des Nations unies sur les femmes à Pékin de septembre 1995 et intégrant la dimension du genre dans l’ensemble des politiques régionales, dit décret gendermainstreaming.
    Je travaille en étroite collaboration avec l’ensemble de mes collègues du Gouvernement pour la mise en œuvre du « Plan gender » et, notamment, avec ma collègue en charge de l’Emploi et de la Formation ou encore avec mon collègue en charge de l’Économie, de l’Industrie, de l’innovation et du Numérique, pour les questions qui touchent à l’égalité entre les femmes et les hommes au travail.

    Pour rappel, le choix des objectifs stratégiques du « Plan Gender » a été opéré sur la base des propositions faites par les associations de terrain via le CWEHF (Conseil wallon pour l’égalité des hommes et des femmes). Pour chaque ministre, deux politiques dans lesquelles intégrer la dimension de genre ont été retenues : le premier plan wallon de « gender mainstreaming » contient donc un ensemble de seize mesures concrètes.
    Une des mesures portées par la Ministre Éliane Tillieux est d’encourager la participation des femmes et/ou des hommes au sein de secteurs d’activités professionnelles où elles/ils sont sous-représentés. Une autre mesure importante et qui concerne notamment l’égalité des sexes au travail est celle portée par le Ministre Jean-Claude Marcourt qui vise à promouvoir l’entreprenariat féminin.
    Le premier bilan de la mise en œuvre de ces politiques sera réalisé en mars 2016. En effet, le décret gendermainstreaming prévoit qu’un rapport intermédiaire devra être présenté au Parlement wallon dans un délai de 90 jours suivant l’adoption du second projet de décret contenant le budget général des dépenses de la législature concernée. Ce rapport portera sur le suivi des 16 mesures adoptées par les ministres wallons.

    Une fiche de suivi est en cours d’élaboration, et ce pour chacun des seize objectifs adoptés. Des réunions sont organisées régulièrement avec les membres du groupe interdépartemental de coordination (GIC) ainsi qu’avec les personnes en charge des matières visées dans le Plan genre. Lors de la dernière réunion qui a eu lieu le 17 novembre dernier, l’IWEPS (Institut wallon pour l’étude, la prospective et la statistique) a passé en revue les fiches de suivi précomplétées par les membres. Une formation en gendermainstreaming est également prévue en décembre et en janvier pour les membres du GIC et pour les personnes en charge des matières concernées.

    Nous aurons donc l’occasion de faire le bilan des différentes mesures une fois le rapport intermédiaire remis par le Gouvernement wallon.
    Par ailleurs, en tant que Ministre de l’Égalité des Chances et du Droit des femmes, je reste attentif et je soutins diverses initiatives portées par des associations qui visent à améliorer l’égalité entre les femmes et les hommes au travail.