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L'incidence des plans de prévention nutrition/santé sur la population wallonne

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 348 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/12/2015
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En avril dernier, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur la place de l'alimentation et de la nutrition en milieu hospitalier... Plus récemment, je l'interrogeais sur la recrudescence de
    l'obésité en Belgique, m'inquiétant bien entendu de la situation des citoyens wallons sur les conséquences négatives du surpoids.

    Les deux situations me semblent très liées. Mes collègues interpellent régulièrement Monsieur le Ministre sur l'alimentation et le plan Nutrition-santé à développer dans le cadre de ses compétences en matière d'action sociale.

    L'ensemble de ces questionnements me conduit aujourd'hui à l'inviter à faire le point dans le cadre de cette matière délicate mais très importante.

    Ce faisant, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer :
    - quelles synergies va-t-il mettre en place avec ses collègues de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour faciliter les plans alimentation-nutrition dans les crèches, écoles et institutions de jeunesse;
    - quelles mesures peut-il apporter dans le cadre de ses négociations avec le Fédéral pour marquer l'importance de l'alimentation et de la nutrition dans le secteur hospitalier; les bienfaits de ces services n'étant plus à démontrer, ne serait-il pas opportun de créer des CLAN (Comité de liaison alimentation nutrition) pour définitivement sortir ce concept du catering hospitalier;
    - quels projets innovants et créatifs pourraient être mis en place pour fédérer le plus grand nombre et permettre une synergie plus importante entre son ministère et celui de l'agriculture (circuit court) actuellement confié au Ministre Di Antonio et avec des partenaires essentiels tels que les aides familiales, les médecins traitant et les CPAS ?
  • Réponse du 23/12/2015
    • de PREVOT Maxime

    Les équipes de promotion de la santé à l'école et les écoles elles-mêmes sont très actives en matière d'alimentation et d'attitudes saines. De nombreux projets et activités y sont menés tout au long de l'année scolaire. Il est évident que ma volonté est de poursuivre et de soutenir ces projets en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Des rencontres ont déjà lieu avec l’ONE, qui a repris cette compétence, et le cabinet de ma collègue Mme Milquet. Le travail de collaboration se poursuivra donc.

    À ce stade, il est prématuré de pouvoir donner les détails du plan Nutrition santé puisqu’il est actuellement en cours de réflexion. Cependant, certaines mesures pourraient émerger de ce plan telles que la sensibilisation des médecins généralistes à la problématique, l’obligation d’améliorer la prise en charge nutritionnelle dans les structures (maisons de repos, hôpitaux, etc.

    Il sera important de mutualiser les efforts entre les différentes politiques pour agir sur l’ensemble des déterminants de la santé, diminuer les inégalités sociales de santé, mais aussi éviter les risques pour la santé liés au régime alimentaire en menant simultanément des actions à différents niveaux de pouvoirs. À cet, effet, l’intercabinet relatif à la prévention de la santé prévoit de créer une commission spécifique à la nutrition.

    C’est aussi une très belle opportunité de rassembler plusieurs secteurs et acteurs comme l’agriculture, l’environnement, le sport, l’enseignement, les villes et communes, le monde scientifique, etc., et les forces vives de la Wallonie autour d’un objectif positif et mobilisateur. Il faudrait mettre en avant les qualités nutritionnelles de nos produits et les ressources naturelles de nos régions et encourager les fabrications artisanales favorables à la santé. Il faut rendre la nourriture attractive et conviviale en faisant du repas, un moment de partage. Il faut soutenir les produits de sa région en les consommant, ce qui favorise les techniques de production artisanale, ce qui crée de l’emploi local, ce qui réduit notre empreinte écologique, et enfin, ce qui favorise une production alimentaire durable.