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Les chiffres publiés par Graydon sur le nombre de faillites en Belgique

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 136 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/12/2015
    • de SIMONET Marie-Dominique
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Les derniers chiffres publiés par Graydon sont a priori relativement encourageants sur le long terme puisque de janvier à novembre, 10.211 entreprises auraient fait faillite en Belgique, soit 4.4 % de moins qu’à la même période l’an dernier.

    Toutefois, un élément soulevé par Graydon est également interpellant : il y aurait eu, pour le mois de novembre 2015 uniquement, un nombre record de faillites en province de Liège, en augmentation de 80 % par rapport à novembre 2014 !

    Tout d’abord, qu’en est-il sur le long terme pour la Région wallonne ? Par ailleurs, concernant Liège, comment expliquer cette augmentation frappante ? Comment expliquer ces chiffres ? Est-ce dû à un nombre de faillites particulièrement faible en 2014 ou les faillites en novembre 2015 ont-elles effectivement été extraordinairement nombreuses ?
  • Réponse du 30/08/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L’intérêt est de regarder les chiffres de faillites sur le long terme. En effet, sur un mois, les chiffres ne sont pas réellement représentatifs, et peuvent être influencés par des éléments particuliers, de type modification de législation, traitement des données, évènement spécifique,…

    Selon le bureau Graydon qui procède régulièrement à une analyse détaillée de l’évolution du paysage entrepreneurial en Belgique, le nombre de faillites s’élevait pour l’ensemble de la Belgique à 11.294 en 2014 contre 12.306 en 2013 soit une diminution de 8,2 %.

    Si on compare le nombre de faillites en Wallonie sur les mois de janvier à mai, 2016 est la meilleure année depuis 2009.

    Sur les cinq premiers mois de 2016, encore selon Graydon, le nombre de faillites a baissé de 18,35 % en Wallonie par rapport à 2015, alors que la baisse en Flandre n’est que de 4,29 %. Si on compare le mois de mai 2016 à mai 2015 par exemple, le nombre de faillites a baissé de 2,98 % en Wallonie, alors qu’il a augmenté de 15,65 % en Flandre. À moyen et long terme, nous pouvons donc observer une tendance positive relative à la diminution du nombre de faillites en Wallonie.

    Bien que le taux de faillite dépende évidemment du contexte économique général dans lequel évoluent les entreprises, force est de constater que les différentes initiatives, menées, et en cours, visant à soutenir les entreprises en difficultés portent leurs fruits.

    Soulignons par exemple le prolongement de la garantie « anti-crise » mise en œuvre par la SOWALFIN, qui facilite l’accès à la trésorerie des PME. Cette mesure permet à la SOWALFIN de garantir des crédits bancaires à court terme, déjà existants, à concurrence d’une quotité pouvant aller jusque 50 %.

    La réforme du Centre d’entreprises en difficulté, qui vise à identifier le plus en amont possible les difficultés rencontrées, tout comme la mise en œuvre d’une procédure d’intervention accélérée par la SOGEPA, qui dans certains cas permet une intervention financière dans un délai d’un mois, œuvrent également à un meilleur soutien aux entreprises en situation difficile.

    D’autres initiatives sont en cours, notamment dans le cadre de la charte avec le secteur bancaire. Un groupe de travail constitué du secteur bancaire et de différents intervenants confrontés aux entreprises en difficultés (SOGEPA, experts comptables, juges,…) est en préparation.

    L’objectif de ce groupe de travail est d’améliorer la détection, l'analyse des causes et l'identification des actions à mettre en œuvre afin de faciliter le redressement et l'amélioration de la santé financière des entreprises en difficulté afin de leur permettre de rebondir.

    Les points sur lesquels un focus sera réalisé sont :
    * les leviers et outils d'identification précoce de la « difficulté » (mécanisme de veille sur base d'indicateurs économiques, financiers et comptables) ;
    * les évolutions et améliorations à apporter aux outils d'accompagnement existants (ex. suivi post-crise pour vérifier que le dirigeant d'entreprise a bien mis en œuvre les conseils et recommandations du plan d'action ainsi que l'état de santé de l'entreprise (après 3, 6, 9 mois).

    De plus, et en corollaire, la question de la seconde chance suite à un échec, sera également abordée, afin mettre en place un cadre permettant aux entrepreneurs de relancer une activité après une expérience malheureuse.

    Les points sur lesquels un focus sera réalisé sont :
    * les difficultés rencontrées par les entrepreneurs désireux de rebondir ;
    * les types d'accompagnement et d'outils à mettre en place ou à renforcer pour accompagner ces entrepreneurs et améliorer le taux d’acceptation de crédit bancaire (ou autre) en cas de relance d’une activité.

    Même si la situation relative aux faillites s’est améliorée, le Gouvernement continue à améliorer encore les différents dispositifs permettant de diminuer le nombre de faillites et de favoriser la seconde chance.