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L'application et la diffusion du label "Backsafe"

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 399 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 07/01/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Il y a un peu plus d'un an – en novembre 2014 plus précisément -, Monsieur le Ministre annonçait la mise en place du label « Backsafe » par l'Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR), afin d'inciter les gestionnaires d'établissements et d’événements proposant des boissons alcoolisées à encourager leur public à adopter de bons réflexes pour un retour en sécurité en cas de consommation d'alcool.

    Durant l'été, le label a marqué de son empreinte quelques événements dont le Verdur Rock.

    Dans la presse du 15 décembre dernier (La Nouvelle Gazette – Charleroi, page 16), la porte-parole de l'AWSR indiquait qu'une expérience pilote va être menée en collaboration avec la Fédération wallonne de l'Horeca, pour labelliser une dizaine d'établissements (brasseries, cafés, restaurants, etc.).

    Il est aussi prévu que dans la foulée, le déploiement du label concerne les discothèques, en collaboration avec Modus Vivendi, pour ensuite viser les communes avec le soutien de l'UVCW.

    Alors que le label a été annoncé il y a plus d'un an, on peut légitimement s'étonner de la lenteur de sa mise en place. Comment Monsieur le Ministre explique-t-il le fait que le déploiement du label n'ait pas été entamé plus tôt dans l'Horeca, les discothèques et les communes ?

    S'agissant du secteur Horeca, j'ai pu lire à plusieurs reprises (notamment dans des réponses à des questions parlementaires) que pour ce qui concerne les cafés ce sont les grands établissements qui seraient principalement visés. Qu'en est-il des établissements de taille plus réduite où la consommation d'alcool peut parfois être problématique pour une certaine frange de la clientèle, avec des conséquences potentiellement dangereuses en cas de conduite ?

    Enfin, en juillet 2015 Monsieur le Ministre m'indiquait que l'AWSR devait encore évaluer la pertinence d'une labellisation des cercles étudiants. Qu'en est-il pour ce qui les concerne ?
  • Réponse du 26/01/2016
    • de PREVOT Maxime

    Comme j’ai déjà pu le signaler à diverses reprises, la mise en place du label « Backsafe » suit une stratégie précise pour assurer le respect des conditions d’octroi de ce label. Celles-ci sont par ailleurs adaptées suivant le type d’établissement ou évènement. La Wallonie compte plusieurs milliers d’établissements Horeca, buvettes, discothèques, salles communales ou évènements et festivités. Il faut donc établir de véritables partenariats pour ne pas ternir l’image et la dynamique positive de ce projet.

    La première phase fût de faire connaître à un large public ce label et de le tester dans le cadre d’une quinzaine de grosses festivités (Ronquières Festival, Espéranzah, Fête des Solidarités, Gerpinnes Open Air, Verdur Rock, G-Move, Rockante, Fêtes de Wallonie, etc.). Tout cela prend évidemment du temps, de l’énergie, de la logistique et de trouver des partenaires pour soutenir concrètement les organisateurs à respecter les conditions du label.

    Suite aux différents retours positifs de ces derniers, l’AWSR a pu tirer des leçons et voir dans quelle marge elle peut encore progresser. En parallèle, elle a continué à développer ses contacts avec de nombreux partenaires potentiels dont l’Union des Villes et Communes de Wallonie, les Responsible Young Drivers, la SWDE, Excepté Jeunes, les TEC, SOS W-E, le GAR, …. Même si l’adhésion au projet est assez générale, il n’est pas toujours aisé de se mettre d’accord sur les implications nécessaires de chacun.

    Concernant le secteur de l’HORECA, il faut trouver les bons interlocuteurs et veiller également aux difficultés du secteur. L’AWSR peut compter sur le soutien de la Fédération Horeca Wallonie pour y arriver. Là aussi, il s’agit d’être stratégique et d’impulser un mouvement positif pour ce projet ambitieux. Dès lors, pour commencer, il a été convenu avec cette fédération de bien cibler les premiers établissements à labelliser. Prochainement, j’aurai le plaisir d'annoncer le lancement de cette deuxième phase. Il en sera de même pour les discothèques, notamment à travers une étroite collaboration avec l'ASBL « Modus Vivendi ».

    Évidemment, quelles que soient les tailles des établissements, ce qui compte c’est leur investissement dans ce projet. Dès lors, l’AWSR travaille déjà avec certaines communes proactives sur le sujet et s’engageant à convaincre et aider les établissements sur leur territoire à respecter les conditions d’octroi de ce label. Je reviendrai évidemment dessus en 2016 et j’invite déjà les communes, prêtes à s’investir réellement pour soutenir ce label, à venir rendre une petite visite au stand de l’AWSR présent au salon des mandataires au Wex de Marche-en-Famenne les 18 et 19 février prochains.

    Enfin, pour ce qui concerne les cercles étudiants, l’AWSR travaille déjà avec eux, mais principalement en visant les sites pour lesquels les étudiants se déplacent majoritairement en voiture. Cela semble logique lorsque l’on parle de sécurité routière. Pour exemple, le label BACKSAFE a été octroyé au Bal ULG et au Bal Helmo. D’autres suivront en 2016.