Les difficultés rencontrées par les habitants de Bernissart face à la gestion des ponts par le SPW
- Session : 2015-2016
- Année : 2016
- N° : 406 (2015-2016) 1
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Question écrite du 07/01/2016
- de CRUCKE Jean-Luc
- à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
Depuis juillet 2014, ce sont pas moins de huit accidents qui se sont succédé sur le pont d'Harchies qui a un pied sur le village de Grandglise et un pied sur le village d'Harchies. Le carrefour manifestement mal indiqué serait la source de tous les maux. Le pont aurait dû sécuriser les lieux, mais c'est l'inverse qui s'est passé et les autorités communales ne décolèrent pas, car elles ne semblent pas entendues par les services du SPW.
Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur ce dossier et sur le caractère accidentogène du pont d'Harchies ?
Quelles sont les mesures prises pour remédier à la dangerosité de la situation ?
Pourquoi les appels de la commune semblent être restés vains ?
Quand a-t-il été alerté ? Quelle fut sa réaction ?
À quelques encablures du pont d'Harchies, c'est le pont de la Busch qui suscite la colère des riverains et des villageois d'Harchies. Une pétition signée semble avoir été adressée à Monsieur le Ministre afin de l'alerter sur les intentions nuisibles du SPW qui envisage de démolir le pont et de ne pas le reconstruire, ce qui aura pour conséquence d'isoler le village.
Qu'en est-il ? Monsieur le Ministre confirme-t-il le projet du SPW ?
Face à l'opposition des citoyens est-il disposé à y renoncer et à inviter ses services à reprendre le dialogue ?
Quelles sont les instructions données par Monsieur le Ministre ?
Réponse du 26/01/2016
- de PREVOT Maxime
Dans un souci de facilité, les éléments de réponse sont scindés en deux parties.
Tout d’abord, en ce qui concerne le nouveau pont de la rue de l’Industrie (nommé aussi « pont d’Harchies), incriminer sa présence ou ses aménagements propres en tant que source accidentogène est peu pertinent. Ce pont ne fait que remplacer un ancien pont qui offrait exactement le même gabarit routier.
De plus, l’aménagement du carrefour entre la rue d’Harchies et la rue du Pan (entrée du nouveau pont) fait l’objet d’une signalisation d’avertissement pour annoncer le carrefour non prioritaire. Des limitations de vitesse à l’approche du carrefour sont également d’application (d’abord 70 km/h et puis 50 km/h en phase finale). Selon toute vraisemblance, un non-respect des limitations de vitesse est la cause première des accidents constatés au lieu-dit.
Il n’en demeure pas moins que la configuration de la rue du Pan, longue voirie droite prioritaire sur plusieurs kilomètres, peut inciter à une vitesse au-delà des limitations. À cet égard, mon Administration est parfaitement consciente de la situation. D’ailleurs, une réunion, avec tous les acteurs concernés, s’est tenue le18 janvier, afin d’envisager des pistes d’aménagement sécuritaire à ce carrefour.
Ensuite, en ce qui concerne le pont « de la Bûche » (également nommé « pont du Risqu’à Tout ») à Blaton, il est indiscutable et inévitable qu’il doit être démoli, pour des raisons de sécurité publique. En effet, la corrosion dont il est atteint menace sérieusement sa stabilité.
La fermeture à la circulation de ce pont interviendra dès le 30 janvier prochain.
J’ai eu l’occasion de présenter de plus amples éléments à ce sujet lors de la Commission des Travaux publics du 12 janvier dernier, et comme je le disais, je ne suis personnellement fermé à rien, mais que je serai amené à choisir, parce que les budgets wallons ne sont pas extensibles. Si demain, il devait finalement être décidé, pour toute une série de motifs, de reconstruire le pont et donc d’abandonner l’hypothèse de sa non-reconstruction, il faut simplement se rendre compte qu’environ 4 millions d’euros sont nécessaires, et qu’ils ne pourront dès lors pas servir à d’autres projets.
Je prendrai la décision dans les prochaines semaines dès que tous les éléments nécessaires me seront remis.