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La mise à l'étude du prolongement de la desserte Paris-Maubeuge jusqu'à Charleroi et Namur et les dernières informations relatives au Thalys wallon

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 408 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 08/01/2016
    • de HAZEE Stéphane
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    À l'initiative du Secrétaire d'État français chargé des transports, la commission « Train d’équilibre du territoire d'Avenir » a rassemblé des parlementaires, des élus régionaux ainsi que des experts hexagonaux. La double mission qui lui était confiée consistait d'une part, à formuler des propositions pour redresser la situation des TET et d'autre part, à proposer des solutions de mobilité ferroviaire qui puissent se positionner entre les TGV et les TER.

    Parmi les propositions qui ont émergé de cette commission figure le prolongement de la desserte entre Paris et Maubeuge jusque Charleroi et Namur. Il s'agirait en quelque sorte de renouer avec la situation qui préexistait à l'arrivée du TGV sur cette partie de la dorsale wallonne puisque les gares de Charleroi et de Namur disposaient alors de sept liaisons directes par jour avec Paris. L'ensemble de ces liaisons empruntait la ligne Maubeuge-Paris et représentaient un temps de parcours proche de celui aujourd'hui nécessaire pour la liaison entre Charleroi ou Namur vers Paris via la correspondance à Bruxelles-Midi, en comptant le temps nécessaire à la rupture de charge, a fortiori si Monsieur le Ministre se prémunisse contre un possible retard sur le trajet SNCB. Un tel projet peut donc être intéressant à explorer pour les usagers de ces deux bassins.

    Interrogée concernant cette possibilité, la Ministre fédérale en charge de la SNCB a indiqué que la SNCF et son homologue français n'avaient pas encore entrepris de démarche à ce sujet vis-à-vis de la SNCB ou de son cabinet. Elle indiquait cependant que « le projet était à l'étude au sein de [ses] services, en collaboration avec la SNCB » et qu'à « l'issue de cette étude des contacts [seraient] pris avec les autorités françaises ».

    Parallèlement, le 20 décembre dernier, un quotidien national annonçait sur son site Internet que le Conseil d'administration de la SNCB s'était accordé sur le principe du redémarrage du Thalys wallon, et ce, sous réserve de moyens suffisants dans le futur plan financier.

    Monsieur le ministre a-t-il eu connaissance de ce travail mené par la commission « Train d’équilibre du territoire d'Avenir » et plus particulièrement de ces implications wallonnes ?

    La Wallonie a-t-elle été consultée par les autorités françaises durant les travaux de la commission ou dans la foulée de ceux-ci ?

    La Wallonie, à travers par exemple la Cellule ferroviaire du SPW, est-elle impliquée dans l'étude de ce projet par les services de la Ministre fédérale de la Mobilité et la SNCB ? Dans la négative, est-il prêt à solliciter une invitation en ce sens auprès du Gouvernement fédéral ?

    À côté de cela, dispose-t-il d'informations plus précises quant à cette annonce d'un possible redémarrage du Thalys wallon ? Contact a-t-il été pris avec la Ministre fédérale à ce sujet ?
  • Réponse du 26/01/2016
    • de PREVOT Maxime

    À ma connaissance, l’administration wallonne n’a pas été consultée par les autorités françaises. La Ministre fédérale de la Mobilité ne m’a pas saisi de ce dossier, ni la SNCB.

    Le 8 janvier 2016, j’ai à nouveau écrit à la ministre fédérale, Madame Jacqueline Galant à propos du Thalys wallon, car à la lecture du projet de budget pour l’année 2016 déposé à la Chambre des Représentants, je constate qu’aucun budget n’a été prévu à l’A.B 33 51 10 312209 Contribution pour le transport intérieur de voyageurs assuré par des trains à grande vitesse, au profit de la SNCB, ni en crédit d’ engagement, ni en crédit de liquidation.

    En juin 2015, en réponse à un de mes courriers, l’Administrateur délégué de la SNCB m’informait du fait que l’opérateur ferroviaire THI-Factory qui exploite les relations Thalys fait le nécessaire pour que ses rames soient équipées en ETCS dans les délais prévus. Il précisait également que toute demande de l’État belge visant à opérer des services sur la dorsale wallonne devra faire l’objet d’une compensation.

    L'honorable membre comprend dès lors pourquoi j’ai réécrit à la Ministre fédérale.