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L'état écologique des masses d'eau du bassin de l'Ourthe

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 353 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 08/01/2016
    • de LECERF Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Le deuxième plan de gestion par district hydrographique nous apprend que la majorité des masses d’eau du bassin de l’Ourthe est en bon état et globalement nous devons nous en réjouir.

    Néanmoins, nous remarquons une dégradation pour quatre masses d’eau entre les analyses de 2008 et 2013. Il y a lieu de rester vigilant et de poursuivre les efforts.

    De plus, 2 masses d’eau ne pourraient pas atteindre le bon état en 2021. Il s’agit des masses d’eau Marchette 1 et Blockai.

    Monsieur le Ministre peut-il nous donner pour ces deux masses d’eau les éléments qui permettent d’arriver à une conclusion aussi pessimiste à une perspective à 5 ans ?

    Peut-il nous faire part des mesures qui seront mises en œuvre ou qui devraient être mises en œuvre pour que l’état de ces deux masses d’eau s’améliore sensiblement ?
  • Réponse du 26/01/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Dans l’ensemble, la qualité des masses d’eau du bassin hydrographique de l’Ourthe est bonne. Néanmoins, deux masses d’eau font l’objet d’une dérogation d’objectif écologique : OU21R (Marchette I) et OU30R (Ruisseau de Blokai).

    * Marchette I (OU21R).

    La source principale de dégradation de la masse d’eau provient des indicateurs biologiques : Macroinvertébrés « Mauvais », Diatomées « Moyen », Poissons « Moyen » et Macrophytes « Moyen ». Ces indicateurs sont à la fois sensibles à l’hydromorphologie du cours d’eau et à la qualité physico-chimique de celui-ci. De plus, ils ne répondent pas instantanément à une amélioration physico-chimique. Il faut un certain temps pour que la recolonisation biologique s’opère.

    La Marchette I est une masse d’eau où les pressions sont importantes : c’est là que ce situe la ville de Marche-en-Famenne. L’épuration collective de la masse d’eau est en grande partie réalisée puisque la station d’épuration de Marche-en-Famenne (27.000 EH) possède un taux de collecte de 97 %. Néanmoins, des efforts restent à fournir, dont notamment l’épuration du village de Hogne avec un impact positif sur le Ruisseau Eau du Pont. L’Administration (DGO3) a classé cette station d’épuration, qui ne figure actuellement dans aucun programme d’investissement de la SPGE, en priorité 2 dans le cadre des projets de 2e plans de gestion (Directive cadre sur l’eau).

    Le reste des habitations se situent en zone d’assainissement autonome (village de Waillet, habitat le long des Ruisseaux de Ridenne et de Bas Champs). Il faudra évaluer leur impact éventuel pour atteindre le bon état.

    Par ailleurs, les mesures agricoles liées à la mise en œuvre du PGDA sont d’application sur une bonne moitié du bassin versant de la masse d’eau.



    * Ruisseau de Blokai (OU30R).

    La source principale de dégradation de la masse d’eau provient de l’indicateur biologique Macroinvertébrés qui est qualifié de « Moyen ». Cet indicateur est à la fois sensible à l’hydromorphologie du cours d’eau et à la qualité physico-chimique de celui-ci. La qualité physico-chimique de la masse d’eau étant bonne depuis plusieurs années, c’est la qualité hydromorphologique de la masse d’eau qui serait responsable de la dégradation de l’indicateur « Macroinvertébrés ». Cette masse d’eau ne fait pas partie des masses d’eau prioritaires de ce point de vue et aucune restauration hydromophologique n’est envisagée à court terme ce qui conduit à la demande de dérogation pour l’atteinte du bon état au 3e cycle de plans de gestion.