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La nouvelle ligne à très haute tension en région liégeoise

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 369 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 12/01/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Le Gouvernement wallon a donné un premier feu vert au projet du gestionnaire du réseau électrique ELIA d’enterrer une ligne électrique à très haute tension sous la région frontalière liégeoise afin de créer une interconnexion entre les réseaux électriques belge et allemand.

    L’Exécutif a en effet adopté la révision définitive des plans de secteur de Liège et de Verviers-Eupen portant sur l’inscription d’un périmètre de réservation pour ce projet.

    Les enjeux vont de la sécurité d’approvisionnement au maintien de prix moins cher à l’importation de l’électricité sur le marché allemand lorsque la production d’énergie renouvelable sera excédentaire en Allemagne.

    Le démarrage des travaux est prévu par ELIA pour fin 2017, pour une durée approximative de deux ans. Sur ce point, les études confirment que les incidences en la matière sont faibles, voire nulles.

    Si je comprends bien, le projet sera une réponse directe à l’égard du risque de black-out. Monsieur le Ministre confirme-t-il ?

    Quand on sera en manque d’électricité comparé à la demande, on va pouvoir s’approvisionner sur le marché allemand. Plus avancé en énergies renouvelables, mais ayant aussi substitué le nucléaire par le charbon.

    Ni l’énergie importée de France ni celle de l’Allemagne ne sont des énergies propres : l’une est produite au nucléaire, l’autre pour une partie importante au départ de charbon.

    L’honnêteté intellectuelle nous impose de ne pas taire ces aspects. L’importation ne nous dispensera pas d’investir davantage dans le renouvelable. Monsieur le Ministre confirme-t-il
    (en matière de convergence des prix du MWH, nous avions plus à gagner dans nos relations avec la France, où le MWH est moins cher qu’en Belgique et en Allemagne) ?

    La question le plus importante est la suivante : déjà l’avis de la CREG nous fait savoir que le risque de black-out est largement surestimé et, j’ajoute, ne justifie pas la prolongation de la durée de vie des réacteurs Doel I et II et Tihange.

    Si ce n’est pas le risque du black-out (autour duquel une véritable hystérie a été mise en place), quel est donc le vrai motif de cette décision qui, je suppose et demande à Monsieur le Ministre de confirmer, n’a pas été prise par le niveau fédéral en méconnaissance de la procédure de révision du plan de secteur visant à créer ledit tronçon transeuropéen de transport d’électricité et nous permettent de nous approvisionner en cas de pénurie ?
  • Réponse du 25/01/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le projet de ligne à très haute tension s’inscrit dans un ensemble qui dépasse la simple liaison entre la Belgique et l’Allemagne. La ligne s’intègre dans le programme de Réseaux transeuropéens d’énergie (RTE-E). C’est dans ce contexte que le Gouvernement wallon a adopté la révision des plans de secteur de Liège et de Verviers-Eupen, étape préalable à la réalisation de la liaison.

    Dans le cadre de la procédure de révision du plan de secteur, les objectifs de cette liaison ont été analysés dans une perspective globale. Le projet ALEGrO doit certes permettre de renforcer la capacité d’importation de notre pays, mais aussi sa capacité d’exportation. Ce maillon du réseau électrique européen doit bien entendu contribuer à la sécurité d’approvisionnement de notre pays, mais plus généralement des pays voisins. Elle permettra enfin une meilleure circulation de l’énergie renouvelable.

    Pour les autres aspects de la question, j'invite l'honorable membre à interroger mon collègue Paul FURLAN, Ministre de l’Énergie.