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La prévention de la grippe aviaire en Belgique

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 167 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 12/01/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le 11 décembre, le Ministère de l’agriculture français nous informait que 13 foyers d’Influenza aviaire hautement pathogènes pour les volailles étaient détectés, dans 5 départements du sud-ouest de la France, sept en Dordogne et trois dans les Landes.

    Le Ministère français a évidemment réagi à cette découverte inquiétante et mis en quarantaine toutes les productions touchées ainsi que pris toutes les mesures afférentes à ce genre de situations, conformément aux dispositions européennes et internationales.

    S’il ne faut pas sombrer dans la psychose, cette découverte ravive de mauvais souvenirs. Selon Monsieur le Ministre, en Belgique, les mesures mises en place depuis 2003 par l’AFSCA sont-elles de nature à rassurer la société si un tel cas était découvert chez nous ?

    Quels mécanismes de prévention permettent en Belgique d’éviter d’un côté l’introduction d’un tel virus et d’un autre côté d’empêcher sa diffusion sur le territoire ?
  • Réponse du 01/02/2016
    • de COLLIN René

    Dans le cadre de l’épidémiosurveillance « influenza aviaire » mise en place en Europe suite aux crises apparues il y a quelques années, l’AFSCA a sollicité la collaboration des Régions pour réaliser des campagnes de surveillance active et passive au niveau de l’avifaune. Les souches aviaires faiblement pathogènes (LPAI), mais également certaines souches hautement pathogènes (HPAI) circulent en effet au sein des populations d’oiseaux sauvages partout dans le monde et peuvent se transmettre aux oiseaux domestiques par contact direct ou indirect. Certaines LPAI sont aussi susceptibles de muter et de devenir des souches HPAI. En Europe, la surveillance de l’avifaune, qui était facultative jusqu’au mois de septembre 2005, est devenue obligatoire suite aux différents événements internationaux. La situation en France est donc venue rappeler, si besoin en est, que le monitoring de ces populations sauvages reste stratégique.

    Concrètement, la Wallonie participe aux programmes de surveillance passive et active de la façon suivante :
    * En surveillance passive, en cas de découverte de mortalités suspectes chez des oiseaux, les agents du Département de la Nature et des Forêts ont pour mission de collecter les cadavres et de les acheminer vers le Centre d’Étude et de Recherche Vétérinaires et Agronomiques (CERVA), qui est le laboratoire national de référence.
    * En surveillance active, la Wallonie participe via son Réseau de Surveillance sanitaire de la Faune sauvage piloté par l’Université de Liège avec laquelle la Région a une convention. Plus de 500 canards (essentiellement) sont ainsi prélevés chaque année par le Réseau et analysés par le CERVA. Il s’agit ici d’individus prélevés lors des activités de chasse.

    Cette surveillance doit permettre de réagir rapidement si une souche HPAI devait être isolée en faune sauvage. Dans ce cas, les mesures seraient les mêmes que celles mises en œuvre au moment de la crise Influenza d’il y a quelques années, comme le confinement des volailles ou la suppression des points d’eau communs entre les volailles et les oiseaux sauvages dans les zones sensibles. Actuellement toute une série de mesures est d’office d’application sur l’ensemble du territoire et concerne notamment les rassemblements de volailles et d’autres oiseaux captifs, les moyens utilisés pour leur transport ou encore l’accès aux endroits où les volailles et ces oiseaux captifs sont détenus.

    On trouvera plus d’informations consacrées à la problématique de la grippe aviaire sur le site http://www.influenza.be/fr/content/grippe-aviaire et, concernant plus particulièrement les mesures prises, sur le site de l’AFSCA. La procédure mise en place il y a quelques années est donc toujours bien d’application.