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L'exportation des volailles et de la viande porcine

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 168 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 12/01/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le magazine Pleinchamp a récemment fait la part belle aux exportations de volaille et de viande porcine dans le but de redynamiser le secteur.

    Une ASBL a par ailleurs récemment été mise sur pied : la Belgian Meat Exports (BME). Fondée pour promouvoir l’exportation de la viande belge vers les pays tiers, elle a été créée par quatre entreprises représentant 60 % des exportations de viande de volaille belge.

    Où en sont aujourd’hui les exportations de viande de volaille wallonne vers les pays tiers ? Cette stratégie semble-t-elle également une démarche à suivre pour l’ensemble des producteurs, qu’ils soient de viande porcine ou de volaille ?

    Comment Monsieur le Ministre compte-t-il soutenir les petits producteurs ayant moins la possibilité de se diriger vers d’autres marchés ? Quels moyens leur reste-t-il concrètement ?
  • Réponse du 01/02/2016
    • de COLLIN René

    À l’échelon du Royaume, entre 2005 et 2013 on observe deux tendances inverses toutes catégories de viandes confondues : d’une part une réduction sensible de la consommation (- 16 %) et, d’autre part, un accroissement de la production nette (+ 6 %). Ceci s’est déroulé sans heurt grâce au dynamisme du commerce extérieur.

    La balance commerciale belge pour les produits porcins (viande, préparations, animaux vivants) s’est établie en 2013 à 1,7 milliard d’euros environ, soit en volume, quasiment 40 % des exportations belges de viande. Toutefois, en raison de l’embargo russe, on a enregistré en 2014 une baisse en valeur d’une dizaine de pour cent des exportations belges de produits porcins.

    En 2013 et en volume, le quart des exportations belges de viande provenait de la volaille. Depuis 2011, le volume des exportations de viande de volaille dépasse celui de la production nette qui a tendance à stagner tandis que le taux d’autoapprovisionnement reste largement supérieur à 100 %. Cela vient entre autres d’une baisse de la consommation humaine.

    Pour les deux secteurs, nos principaux partenaires commerciaux sont les pays membres de l’Union européenne et plus particulièrement nos voisins directs.

    Entre 2012 et 2014, en valeur, la part de la Wallonie dans les exportations belges de produits porcins a tendance à se tasser (passant de 9 % à 5 %) et à se maintenir en ce qui concerne la volaille (15 %). En 2014, cela représentait respectivement 70 et près de 120 millions d’euros pour le porc et pour la volaille. Il est à souligner que l’embargo russe s’est exprimé bien plus intensément en Wallonie puisqu’on y relève une chute de 40 % de la valeur des exportations. Il semble toutefois que des alternatives se profileraient en Amérique du Sud et/ou en Amérique centrale (Mexique).

    Un peu plus de 5 % des porcs et un peu moins de 15 % de la volaille belge sont détenus en Wallonie. Ceci explique en partie la faible part de la Wallonie dans la balance commerciale belge pour ces catégories d’animaux.

    Je terminerai en rappelant que, dans le cadre de l’aide européenne d’urgence de 500 millions d’euros et de la décision du Gouvernement wallon de doubler la part wallonne de cette enveloppe, 320.000 euros sont réservés aux éleveurs de porcs (naisseurs). L’aide sera versée à tout producteur détenant plus de 5 truies, jusqu’à concurrence de 500. Le versement est imminent et sera d’environ 22 euros par truie.