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Les moyens pour lutter contre la surproduction de lait

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 169 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 12/01/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Aux Pays-Bas, les chiffres de surproduction de lait ont de quoi inquiéter. En effet, l'augmentation des volumes produits a atteint 6,4 % en 2015, mais les mois de novembre et décembre ont enregistré respectivement une hausse de 14 % et de 16 %.

    La surproduction est une des principales causes de la chute des prix du lait et malgré les mises en garde de nombreux observateurs, ni la Commission ni les banques spécialisées dans le secteur agricole n'ont voulu revenir à un système institutionnalisé de régulation.

    Chez nos voisins du nord, la plus grosse coopérative, qui collecte 70 % de la production, va verser une prime aux agriculteurs qui ne dépassent pas la production qu'ils avaient antérieurement.

    Quelle est l'évolution de la production en Wallonie ? Est-il envisageable de mettre en place de tels mécanismes ? Où en est-on dans la définition de nouveaux outils publics de régulation ?
  • Réponse du 28/01/2016
    • de COLLIN René

    Il faut constater que la relation entre prix de marché, gestion de l’offre et évolution de la demande n’apparaît pas toujours claire, ni logique. Par exemple, la production laitière en Wallonie est en augmentation constante depuis les semaines qui ont précédé la fin des quotas et cela malgré la baisse des prix du lait.

    Cela dénote des coûts de production très variables. Cela illustre aussi la différence de perception entre le niveau microéconomique, celui des producteurs individuels, et le niveau macroéconomique, l’entièreté du secteur.

    Très clairement la nouvelle règlementation européenne a donné plus de moyens aux producteurs et opérateurs pour s’organiser entre eux afin de gérer les volumes de production et les prix du lait. En ce sens, la démarche de la coopérative hollandaise est parfaitement en ligne avec la nouvelle réglementation : par voie contractuelle (ou par accord interne dans le cas des coopératives), les producteurs et transformateurs se sont organisés sur les volumes et se sont entendus sur des modalités de prix. Et ce choix apparaît pertinent !

    Il revient aux coopératives wallonnes, qui couvrent 80 % de la production wallonne, de faire leurs choix pour organiser les volumes et les prix.

    J’ai à plusieurs reprises rappelé mon accord de soutenir toutes les initiatives en ce sens. Néanmoins, sous peine de condamnation par l’Union européenne pour distorsion de concurrence et/ou aide d’État illégale, nous ne pouvons pas intervenir directement dans l’organisation interne des coopératives.