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Le manque de moyens pour le secteur de l'éducation à l'environnement

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 372 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 13/01/2016
    • de COURARD Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Depuis la sixième réforme de l’État, bon nombre de matières sont dorénavant gérées par les entités fédérées, l’éducation à l’environnement en fait partie.

    En Wallonie et à Bruxelles, ce sont chaque jour une centaine d’associations qui œuvrent dans ce domaine. Elles visent les écoles, les familles et le grand public au sens large.

    Malheureusement, dans la foulée de ces transferts de compétences, le secteur s’est vu raboter de 15 % son enveloppe budgétaire. Ces chiffres sont confirmés par Christophe Dubois, porte-parole du réseau Idée, Information et diffusion en éducation à l'environnement, qui coordonne la campagne portée par 62 associations. Il affirme que « plus de 500 personnes sont concernées, dont 60 % d’animateurs sur le terrain ; 85 % des budgets couvrent l’emploi, les 15 % restants sont les frais de fonctionnement réduits au minimum. On craint pour le secteur. On souhaite sauvegarder la qualité des services, mais il est certain que faute de moyens, on devra envisager moins d’actions auprès du public » (extrait de l’Avenir du 7 janvier 2016).

    Le secteur est donc mis à mal et il faut souvent avoir recours à des subterfuges de toutes sortes pour tenter de réduire l’impact des modes de financement. Dans de telles circonstances, on ne peut qu’augurer une diminution des actions de ces associations auprès du public, ce qui est fort dommage au vu du travail aux enjeux importants qu’elles accomplissent.

    Que compte faire Monsieur le Ministre au regard de cette situation ?

    Envisage-t-il de revoir son enveloppe budgétaire ou le secteur associatif, toujours parent pauvre de notre société, sera-t-il à nouveau sacrifié au nom d’impératifs financiers ?
  • Réponse du 28/01/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le tissu associatif, comme l’ensemble des secteurs en Wallonie, a connu, il est vrai, une diminution de l’aide régionale en 2015. Son programme d’activités et son fonctionnement ont été adaptés en conséquence.

    En 2016, les changements, les modifications ne seront pas d’ordre budgétaire. Le secteur est fragile, certes, mais sa fragilité n’est pas uniquement liée aux aspects pécuniaires. Il lui manque souvent un appui d’un autre type.
    Je souhaite l’aider à cet égard, à se structurer, lui donner le fil conducteur, les orientations possibles et nécessaires pour « se professionnaliser », pour être plus efficace, pour que les actions entreprises soient les plus pertinentes.

    Le rôle de la Wallonie et des pouvoirs publics ne devrait pas toujours être assimilé uniquement au financement. Il est possible de soutenir ce secteur non marchand, de le reconnaître, de lui donner des impulsions nécessaires pour relever les défis sociétaux et environnementaux de demain. Mon rôle, en tant que Ministre de l’Environnement, est de préparer le secteur associatif à être prêt à ces évolutions.

    Je suis confiant en l’avenir. Les associations d’éducation à l’environnement et engagées dans le développement durable seront des acteurs importants et incontournables dans le débat.