/

La plateforme de coopération mondiale visant à lutter contre le gaspillage alimentaire

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 373 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/01/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    La FAO (Food and agriculture organization of the United Nations) a récemment annoncé le lancement, avec l’IFPRI (International Food Policy Research Institute) et le programme de recherche français du CGIAR (Consortium of International Agricultural Research Centeres), d’une plateforme technique pour améliorer la coopération mondiale en matière de mesure et de réduction des pertes et du gaspillage alimentaires.

    Cette plateforme a été demandée par les ministres de l’agriculture du G20.

    Quelle est l'opinion de Monsieur le Ministre sur cette plateforme ? Des mesures internationales concrètes sont-elles à attendre concernant le gaspillage alimentaire ?

    Quel est l’état de la question en Wallonie ? Quels institutions et mécanismes permettent de quantifier le phénomène et de le prévenir ? Une coopération avec les trois autres entités belges existe-t-elle ?
  • Réponse du 28/01/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La plateforme technique sur la mesure et la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires est un réseau de partage d'informations et de coordination impliquant différentes parties prenantes, notamment les organisations internationales, les banques de développement, les organisations non gouvernementales et le secteur privé. Les partenaires de cette plateforme doivent collaborer ensemble pour améliorer la mesure et la réduction des pertes et du gaspillage de nourriture, échanger des connaissances et de l'information et partager les meilleures pratiques pour relever les défis mondiaux sur ce plan.

    Je me réjouis de la mise en place de cette plateforme, qui exploite et complète les mécanismes existants, notamment la Communauté mondiale de pratiques sur la réduction des pertes alimentaires, gérée conjointement par la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que le Protocole sur les pertes et le gaspillage alimentaires de l'Institut des ressources mondiales.

    Les mesures concrètes à réaliser par cette plateforme sont les suivantes :
    - renforcer les compétences pour réduire les pertes et le gaspillage alimentaires dans les pays du G20 ainsi que dans les pays à faible revenu.
    - présenter, preuves à l’appui, un plaidoyer fondé sur la portée, les causes et les coûts des pertes et du gaspillage alimentaires ;
    - suivre les développements mondiaux en la matière ;
    - offrir, à la demande des gouvernements, des conseils et une assistance technique multi-agences en matière de pertes et de gaspillage de nourriture.

    Ces mesures ont toute leur importance au niveau macroéconomique pour faire évoluer les comportements et les règles au niveau international. La Wallonie y est impliquée indirectement au travers de sa participation dans le débat européen et international.

    Plus directement et plus concrètement, au niveau de la Wallonie, avec mes collègues du Gouvernement wallon, nous avons mis en place un programme wallon de lutte contre les pertes et gaspillages alimentaires, dont deux axes travaillent sur les mêmes mesures que la plateforme précitée.

    En particulier, l’axe 4, « mesurer », prévoit les actions suivantes :
    - la réalisation d’un état des lieux du don alimentaire ;
    - le développement d’un diagnostic Quick Win du gaspillage alimentaire.

    L’axe 5, « approfondir les connaissances », prévoit notamment la création d’une base de données de référence sur le gaspillage.

    Ce programme sera réalisé en concertation avec la Fédération Wallonie-Bruxelles pour intégrer la sensibilisation à la lutte contre les pertes et gaspillages alimentaires dans les missions prioritaires de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire.

    D’autre part, le Gouvernement wallon entamera avec le Gouvernement fédéral une réflexion pour clarifier les différentes mentions de date limite figurant sur les produits alimentaires.