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Le principe "zéro déchet"

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 376 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 15/01/2016
    • de DE BUE Valérie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Depuis plusieurs années, le «zéro déchet» est devenu une philosophie de vie à travers le monde. On entend de plus en plus parler que ce soit sur les marchés, dans les conférences qui se donnent un peut partout dans le monde, mais aussi dans des livres de cuisine, etc... On peut souvent retrouver des trucs et astuces pour éviter de "consommer" des déchets. Il y a un geste à faire pour l'environnement et il est important.

    Ce point a été abordé lors de la COP 21. Monsieur le Ministre peut-il déjà nous dire ce qu'il en est ressorti sur ce point ?

    De plus, il y a manque de connaissance par rapport aux points positifs des produits en vrac. Ceux-ci coûteraient 30 % de moins que les produits qui sont suremballés et ils allégeraient considérablement nos poubelles et tout le travail de triage qui va avec.

    Dans ce contexte, alors que des magasins "zéro déchet" ouvrent un peu partout sur le territoire, Monsieur le Ministre compte-t-il sensibiliser les supermarchés, notamment, à aller plus loin dans le "zéro déchet" ?

    Compte-t-il créer une sensibilisation qui pourrait démarrer dans les écoles pour conscientiser à ce problème, car souvent un exemple concret vaut mieux qu'un long discours ?
  • Réponse du 20/01/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le concept de zéro déchet recouvre parfois des réalités différentes, et les initiatives présentées à la COP21 montraient bien cet état de fait.

    Certains considèrent que des taux de recyclage élevés sont équivalents à ne pas produire de déchets, puisqu’ils ne sont pas incinérés ou mis en centre d’enfouissement technique. La Wallonie se situe dans les bons élèves à ce niveau, avec un taux de collecte sélective de près de 63 %.

    D’autres initiatives plus radicales, du genre Bea Johnson, menées par des familles ou des petites collectivités, consistent à ne pas produire de déchets ou très peu, via l’achat en vrac, la réparation, la réutilisation, et l’achat raisonné des biens tels que vêtements, meubles, etc.

    Les produits en vrac présentent effectivement un avantage financier lorsque leur longévité est suffisante pour être présentés tels quels. Des problèmes de propreté se posent cependant régulièrement aux alentours de la vente en vrac. Une éducation des consommateurs est à faire pour utiliser correctement les systèmes de distribution en vrac sans répandre des produits au sol.

    Des expériences ont ainsi été menées pour la vente en vrac de lait avec un conteneur extérieur réfrigéré alimenté par un fermier local, ou la vente de détergents ou d’huile de cuisine en fûts. Toutes les initiatives ne sont pas couronnées de succès, vu les pertes de produits pour le commerçant ou les nécessités d’entretien minutieux des conteneurs. Le problème de la responsabilité se pose également lorsque le client apporte lui-même sa bouteille ou son récipient. Pour les fruits et légumes vendus en vrac, des comportements de tri par le client provoquent également des pertes de produits détériorés par les manipulations. Pour d’autres produits, tels que la viande, très sensibles aux germes pathogènes, il n’est pas toujours facile de moduler une vie active avec des achats quasi journaliers.

    Dans le programme de lutte contre le gaspillage alimentaire, des initiatives de vente en vrac pourraient être étudiées pour analyser si les possibilités d’acheter des quantités au plus proche de sa consommation réduisent au final le gaspillage.