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La fin du service éducation-prévention de la police de la route en Province de Luxembourg

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 428 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/01/2016
    • de COURARD Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Comme Monsieur le Ministre le sait, le baromètre de l’IBSR en matière d’accident de la route est loin d’être satisfaisant et l’éducation ainsi que la prévention à la sécurité routière de toutes les couches de la population doivent rester selon moi une priorité pour les élus que nous sommes.

    Malheureusement, je dois constater, si les informations en ma possession se vérifient, que certains niveaux de pouvoir, comme le Fédéral, préfèrent désinvestir et, une nouvelle fois, détricoter des services qui pourtant avaient fait leur preuve.

    J’en veux pour preuve la décision imminente du ministre de l’Intérieur de mettre un terme à la Cellule éducation et prévention (CEP) de la police de la route qui avait notamment comme mission, en Province de Luxembourg, de sensibiliser tant les jeunes que les plus âgés aux dangers de la route, au port de la ceinture de sécurité, etc.

    Les policiers détachés disposaient de tout le matériel nécessaire pour des mises en situation et disposaient également d’une voiture tonneau mise à disposition, ce qui permettait d’aller à la rencontre d’un public hétéroclite lors de salons et de manifestations diverses.

    Mes questions sont les suivantes.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d’informations qui confirmeraient la suppression de la CEP de la police fédérale ?

    Au vu des récents transferts de compétences dus à la sixième réforme de l’État, c’est la Région wallonne qui dispose des compétences en matière de sécurité routière.

    Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer quelles sont les politiques qu'il compte mener dans ce cadre ?

    Est-il envisageable qu’un service semblable à ce qui se fait actuellement au sein de la CEP soit transposé dans notre Région afin que ce soit toujours des personnes de qualité qui dispensent des conseils en matière de sécurité routière ?
  • Réponse du 03/02/2016
    • de PREVOT Maxime

    Comme le mentionne l'honorable membre, les activités de cette cellule (CEP) de la police fédérale sont remarquables et de qualité. Chaque année, ils touchent près de 45 000 enfants du primaire ou du secondaire de Wallonie. En outre, ils gèrent la disponibilité des voitures tonneaux qui sont de bons outils de sensibilisation à l'utilité du port de la ceinture.

    Qu'ils soient remerciés pour leurs actions, car toutes ces actions, petites ou grandes, sont importantes pour atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé, à savoir réduire de 50 %, soit moins de 200 décès sur les routes wallonnes d'ici 2020.

    Dans le cas des cellules d'éducation et de prévention (CEP), la police consacre du personnel à ces tâches, le matériel et les frais de fonctionnement sont pris en charge par les régions.

    Nous avons appris la fin des activités de cette cellule par la presse et par contact interne à la police.

    Je prends acte de cette décision. Dès lors, mes services ont pris immédiatement contact avec la police fédérale pour organiser une réunion de concertation sur les modalités de cessation des activités de cette cellule de la police fédérale. L'objectif est d'assurer une transition vers un service qui assurerait la poursuite des activités d'une façon ou d'une autre.

    En fait, depuis la sixième réforme de l'État, la DGO2, Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques à qui la mission de la formation et l'éducation à la mobilité et à la sécurité en milieu scolaire est confiée, développe des activités comparables.

    L'ensemble de ces activités s'inscrit dans la perspective du continuum pédagogique en mobilité et sécurité routière.

    Ainsi, un référentiel est en préparation tant pour les primaires que pour le secondaire à destination des enseignants, des ASBL spécialisées, des services de police et d’autres acteurs concernés afin d’obtenir une meilleure coordination entre ces différents acteurs et renforcer la qualité et la continuité pédagogiques en sécurité routière et mobilité.
    De plus, des « référents » seront mis en place au sein des établissements scolaires pour aider les enseignants dans l’utilisation de ce référentiel et dans leurs contacts avec les différents acteurs extérieurs.

    Les activités de formation et d'éducation à la mobilité et à la sécurité en milieu scolaire se poursuivront donc, mais sous d'autres formes que les actuelles actions des cellules éducation et prévention de la police fédérale.