/

La hausse des accidents sur les routes wallonnes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 431 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/01/2016
    • de COURARD Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le préambule d’un article de presse est à la fois limpide et consternant « La Province de Luxembourg est la seule province wallonne où le nombre de blessés dans des accidents de voiture a augmenté. Le nombre de tués aussi est en hausse » (article de l’Essentiel, 7 janvier 2016).

    De janvier à septembre 2015, l’Institut belge de la sécurité routière (IBSR) observe dans son baromètre une augmentation de 66 accidents corporels par rapport à 2014 (9,3 %). Sur les neuf premiers mois de 2015, 40 personnes ont perdu la vie sur les routes de la province de Luxembourg, soit 15 victimes de plus qu’en 2014.

    De manière générale, la Région wallonne a hélas connu une forte hausse du nombre d’accidents de la route, et plus particulièrement une hausse du nombre de tués : 21,4 % de plus que l’année passée. En conséquence, la Wallonie occupe une place de mauvais élève, et plus globalement la Belgique au niveau du classement européen.

    En tout état de cause, ces chiffres sont effroyables.

    Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces drames : l’état d’ébriété, la conduite sous influence de l’alcool et/ou de stupéfiants, la fatigue, la vitesse, l’environnement routier et de manière générale, l’expérience et le comportement du conducteur. Ce sont des facteurs endogènes. À côté de ceux-ci, il existe des causes exogènes qui expliquent la survenue de certains accidents de la route, dont la configuration géographique particulière aux zones rurales, mais aussi l’état de nos routes wallonnes, que je ne cesse de déplorer. Le constat n’est pas neuf, le réseau routier wallon est dans un piteux état, qu’il s’agisse des routes nationales ou des autoroutes.

    On parle de 17,5 % des routes wallonnes à réhabiliter. Monsieur le Ministre me confirme-t-il cette information ?

    Quelles sont ces routes à améliorer ? Des travaux sont-ils en cours ? Quel est l’agenda prévu pour remettre en état ces routes ? Quels sont les coûts prévus pour ces chantiers ? Quels sont les résultats du « Programme de gestion des projets routiers » développé par le SPW ?

    Globalement, quels sont les moyens que Monsieur le Ministre mettra en place pour tenter de diminuer drastiquement les accidents de la route ?
  • Réponse du 03/02/2016
    • de PREVOT Maxime

    Après plusieurs années de réduction du nombre d'accidents et de victimes de la route en Wallonie, les indicateurs des 9 premiers mois de l'année 2015 sont malheureusement à l'augmentation.

    En ce qui concerne l'infrastructure, après le plan « routes » qui s'est essentiellement concentré sur la réhabilitation des autoroutes, le plan « Infrastructures 2016-2019 » est un investissement sur 4 axes dont le principal axe est la sécurisation des routes régionales et des traversées d'agglomérations. La démarche qualité des projets d'aménagements routiers (audits de sécurité routière) et le traitement des obstacles latéraux complèteront également les actions en faveur de la sécurité routière.

    Toutefois, les accidents ont pour principale origine le comportement humain.

    C'est pourquoi j'entends renforcer davantage les actions menées au niveau de la formation (réforme du permis de conduire et continuum pédagogique dans les écoles, …) et au niveau de la sensibilisation et de la répression.

    En matière de répression, j'ai opté pour un renforcement des dispositifs de contrôle de la vitesse sur les tronçons du réseau wallon considérés comme critiques en termes de sécurité routière (« zones à haut risque ») et aux abords des chantiers routiers, en concertation avec les services de police et les Parquets.