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Le bilan médiocre de la sécurité routière

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 435 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/01/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La vitesse, l’alcool et le GSM au volant sont des facteurs d’accidents. Une enquête de l’Institut belge de la sécurité routière (IBSR) montre que des comportements à problèmes subsistent. L’insécurité est un problème vraiment pris à bras-le-corps. Au final ? Un bilan toujours aussi médiocre !

    En 2015, le nombre de tués sur les routes est reparti à la hausse : + 5 % par rapport à 2014.

    Ce sont les usagers faibles qui se sentent le plus en insécurité sur les routes : les cyclistes se sentent plus en insécurité en Belgique qu’au Royaume-Uni, qu’en Allemagne et qu’aux Pays-Bas.

    À l'instar de la distraction, due notamment à l’utilisation du GSM au volant, 90 % des accidents de la route sont dus à une erreur humaine.

    En matière d'excès de vitesse, la pose de radars a-t-elle pu calmer ceux qui conduisent pied au plancher ? Qu’est-ce que les radars génèrent comme résultats ?

    Que faire en plus ? Tolérance zéro en matière d’alcool, comme le propose la ministre fédérale ? Le permis à point ?

    La tolérance des autorités, donc de la société, à l’égard des infractions et des comportements dangereux est-elle trop grande ?

    La voiture et les automobilistes sont-ils culturellement, idéologiquement, économiquement, intouchables, dans un pays où la voiture est un complément de salaire ?

    Ne faudrait-il pas intégrer dans les cours qui mènent à l’obtention du permis de conduire un cours relatif aux premiers soins d’urgence ? Confronter les conducteurs avec les conséquences qu’un comportement non adapté au volant risque de générer ? Et faire dudit cours une obligation à l’égard de ceux dont on a confisqué le permis pour infraction grave par rapport au Code de la route ?
  • Réponse du 10/02/2016
    • de PREVOT Maxime

    Le chemin pour atteindre notre objectif de réduire le nombre des victimes de la route de moitié en 2020 par rapport à 2010 nécessitera labeur et persévérance.

    Après plusieurs années de réduction du nombre d'accidents et de victimes de la route en Wallonie, les indicateurs des 9 premiers mois de l'année 2015 sont malheureusement à l'augmentation.
    En France également, l'année 2015 présente un bilan insatisfaisant.

    En tant que gestionnaire d'infrastructure, j'investis dans cette infrastructure pour son entretien et son amélioration. Le plan "Infrastructures 2016-2019" est un investissement sur 4 axes dont le principal axe est la sécurisation des routes ordinaires et des traversées d'agglomérations. La démarche qualité des projets d'aménagements routiers (audits de sécurité routière) et le traitement des obstacles latéraux complèteront également les actions en faveur de la sécurité routière.

    Toutefois, comme vous le mentionnez, les accidents ont pour principale origine le comportement humain.

    C'est pourquoi j'entends renforcer davantage les actions menées au niveau de la formation (réforme du permis de conduire et continuum pédagogique dans les écoles) et au niveau de la sensibilisation et de la répression.

    En matière de répression, j'ai opté pour un renforcement des dispositifs de contrôle de la vitesse sur les tronçons du réseau wallon considérés comme critiques en termes de sécurité routière ("zones à haut risque") et aux abords des chantiers routiers, en concertation avec les services de police et les Parquets.

    Par ailleurs, un système d'amendes administratives régionales dont l'objectif est de soulager le travail de constatation et de traitement des infractions routières régionalisées est en préparation.

    Au niveau de la sensibilisation, l'AWSR dispose d'une équipe de professionnels et de moyens qui lui permettent de développer et diversifier ces actions. Sa politique de sensibilisation vise à induire à terme un changement de comportement. Elle s’articule autour de campagnes grand public, sur les thèmes majeurs d’insécurité routière, et de campagnes ciblées sur certains types d’usagers, au travers de médias spécifiques.