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L'information sur la cyberdépendance

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 447 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 19/01/2016
    • de IMANE Hicham
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Touché par les mésaventures de plusieurs jeunes rencontrés récemment, j'aimerais interpeller Monsieur le Ministre sur les efforts menés par la Wallonie en matière de cyberdépendance.

    Je souhaite au travers de cette question me concentrer sur l'information dont les citoyens et les professionnels du monde psychosocial disposent en matière de cyberdépendance.

    Le projet UPTIC a permis, depuis 2008, de mettre en place des formations destinées à outiller les professionnels des secteurs psycho-médico-sociaux par rapport aux problématiques liées aux nouvelles technologies et à leur usage.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous fournir plus de précisions sur ces formations ? Combien de participants ont suivi les formations depuis leur mise en place ? Avec quelle satisfaction ? Sait-on quel type de professionnels ces formations attirent ? Quel suivi est assuré, suite à ces formations, sur les expériences de terrain de ces intervenants ?

    Une meilleure information des usagers et de leur entourage permettrait souvent de déceler les signes d'une cyberdépendance avant qu'elle ne nécessite l'intervention du secteur médicopsychosocial. Quelles sont les actions menées par la Wallonie pour prévenir la cyberdépendance ? Existe-t-il des campagnes axées plus spécifiquement sur les jeunes qui semblent plus souvent touchés que les aînés par cet usage problématique des TIC ?
  • Réponse du 03/02/2016
    • de PREVOT Maxime

    Les usages problématiques d’internet et des jeux vidéo, la cyberdépendance sont des phénomènes qui s’installent de plus en plus dans notre société. Nombreux sont nos concitoyens qui s’y laissent entrainer ; de très nombreuses familles sont atteintes par ce phénomène qui a une incidence sur l’ambiance familiale et relationnelle.

    La Région wallonne subventionne le projet UPTIC (Usage problématique des Technologies de l’Information et de la Communication) au sein du CRéSaM, lui-même reconnu comme centre de référence en santé mentale.

    En 2009, le projet UPTIC soulignait notamment les points suivants :
    - les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) participent activement à une nouvelle donne sociale. Il convient de les appréhender sereinement, sans diabolisation ni stigmatisation ;
    - les usages des TIC ne sont pas le monopole d’une catégorie sociale ;
    - il faut favoriser les initiatives permettant l’ouverture d’espaces de dialogue et de construction de sens ;
    - il faut se méfier de pathologiser trop vite et de parler de cyberdépendance. Il y a préférence pour une expression telle que « usage problématique des TIC ;
    - les usages problématiques des TIC doivent être suivis et analysés dans le cadre d’une approche globale de l’individu.

    En 2009-2010, les modules de formation ont été élaborés avec la participation d’une quinzaine de participants.

    De 2011 à 2015 : La formation mise en place par le projet UPTIC a été suivie par 429 personnes venant de secteurs divers dont principalement l’Aide à la Jeunesse, le milieu scolaire, les services de santé mentale et les services spécialisés assuétudes.

    En plus des modules de formation dont l’évaluation des participants est toujours positive, de très nombreuses séances de sensibilisation sont réalisées sur tout le territoire wallon. Ces activités, conférences, débats, ont pour objectif d’expliciter les UpTIC et de les prévenir par une meilleure information. De nombreuses séances se déroulent dans le cadre scolaire.

    Par ailleurs, un groupe de travail intersectoriel (santé mentale, Aide à la Jeunesse, Enseignement) poursuit la réflexion en ce domaine environ 4 fois par an. De même, un groupe de travail Facebook intitulé « Réseau UpTIC : penser les usages numériques » a été mis en place pour les personnes qui ont suivi la formation, ainsi que pour quelques personnes expertes en la matière.

    Ci-après quelques données de la recherche et relatives à l’année 2014-2015. Cette recherche se fait en collaboration avec l'ASBL NADJA.
    * L’objectif est d’outiller des professionnels de la relation d’aide afin qu’ils puissent aborder les questions relatives aux usages et usages problématiques des TIC.
    * Les modules de formations se donnent en binôme.
    * La formation est répartie sur deux journées durant lesquelles les animateurs privilégient les interactivités, mais aussi les supports visuels (powerpoint, vidéos,…).
    * La taille du groupe est de 14 personnes au maximum et sa composition se veut multidisciplinaire.
    * Le module de formation élaboré en 2009 a évolué notamment avec un volet « cyberharcèlement » et « usage excessif des jeux d’argent et de hasard en ligne.

    Pour plus d’informations détaillées, j'invite à prendre contact avec le CRéSaM (Boulevardd de Merckem, 7 à 5000 Namur – 081/253140).

    La mission confiée au CRéSaM en vue de mieux connaître, résoudre, prévenir les usages et Usages Problématiques des Techniques de l’Information et de la Communication (UPTIC) est donc importante et je continuerai à la soutenir.