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La distomatose du bétail

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 180 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 19/01/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Bien que le froid ne soit pas encore réellement arrivé, l’hiver commence néanmoins tout doucement à s’imposer. Avec le froid, les éleveurs rentrent leur bétail dans les étables et en profitent généralement pour vermifuger et vacciner en vue de prévenir toute maladie.

    D’expression essentiellement hivernale chez le bovin, la distomatose est une maladie parasitaire grave qui peut néanmoins toucher de nombreuses espèces, dont l’Homme. Le cycle du parasite est complexe. Il s’agit ainsi bien souvent de symptômes nés de la période d’herbage cinq mois plus tôt. Les animaux doivent donc être traités à l’étable.

    L’année passée, combien de cas de distomatoses ont été détectés ?

    Cette année, des cas ont-ils déjà été détectés et traités ?

    Sur les dernières années, quelle est l’évolution de cette maladie parasitaire ? Une attention particulière est-elle requise afin de lutter plus efficacement contre la distomatose ? Dans l’affirmative, par quels biais ?
  • Réponse du 01/02/2016
    • de COLLIN René

    Cette question relève des compétences fédérales. J'invite donc l'honorable membre à questionner mon collègue fédéral qui a la santé animale dans ses attributions.

    Cependant, à ma connaissance, cette maladie n’étant pas à déclaration obligatoire et ne faisant pas l’objet d’un plan de lutte officiel, les chiffres de prévalence ne sont pas connus.

    Toutefois, cette maladie a un impact non négligeable sur la rentabilité des élevages bovins. Dans le cadre de mes compétences, je soutiens des mesures qui visent à une meilleure prévention.

    L'honorable membre n'est pas sans savoir que la distomatose est une affection parasitaire due à un trématode (ver plat), qui affecte généralement le foie et le système digestif des bovidés ou des ovins. Si l’expression de la maladie est le plus souvent hivernale, quand les animaux sont en étable, l’infection remonte cependant jusqu’à quatre à cinq mois plus tôt, lorsque les bovins paissent en prairie.

    Le cycle très complexe du parasite passe par un mollusque d’eau douce, la limnée qui, collée au feuillage du gazon, peut être ingérée par les animaux. Cette limnée vit dans les zones humides ou marécageuses, aux abords des ruisseaux et des points d’abreuvement du bétail.

    Il en résulte que la première mesure de prévention sera d’empêcher les bovins de venir pâturer près des mares d’eau stagnante ou des points d’eau boueuse et d’ingérer ces limnées collées à l’herbe. De même, pour couper le cycle, les animaux infectés ne pourront laisser leurs fèces riches en parasites dans ces mêmes milieux humides.

    Le centre pilote « fourrage mieux » avec les vétérinaires praticiens qui assurent le suivi des élevages et les laboratoires diagnostic tels l’ARSIA assurent une information et la vulgarisation auprès des éleveurs de mesures préventives dans la gestion des pâturages,.

    L’utilisation raisonnée des vermifuges, il n’existe pas de vaccin, est également un élément du contrôle de la distomatose et se fait sous la prescription avisée des vétérinaires praticiens.