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La culture de la betterave en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 183 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 19/01/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Sur base des résultats de ses essais variétaux réalisés en 2015, mais aussi des résultats moyens sur trois ans, l’Institut Royal Belge pour l’Amélioration de la Betterave a rendu dernièrement ses conseils et son expérience.

    Huit sites d’expérimentation variétale ont été semés en 2015 et pour des résultats différents, en grande partie due à une météo changeante et imprévisible.

    La culture de la betterave sucrière a été introduite en Wallonie il y a deux siècles. À la fin du XIXe, elle est devenue une culture industrielle de première importance, avec la construction de très nombreuses usines en Hainaut notamment. La production betteravière a atteint son apogée dans les années 1970-80, avant de subir de lourdes réformes. Aujourd’hui, les quelque 4 500 betteraviers wallons livrent leurs betteraves dans les trois sucreries belges, situées à Longchamps, Fontenoy et Tirlemont.

    En termes de superficie, que représente la culture de la betterave en Wallonie ? Quel pourcentage cela représente-t-il ?

    Les arrachages des betteraves se sont clôturés à la fin de cette année. En moyenne, quel tonnage a été arraché par agriculteur ? Ce tonnage est-il en évolution sur les dernières années ?

    Les rendements ont-ils globalement été satisfaisants ?
  • Réponse du 02/02/2016
    • de COLLIN René

    Les travaux de l’IRBAB (Institut royal pour l’amélioration de la betterave) ont permis d’obtenir des variétés qui permettent des semis de précision, des variétés plus résistantes ou tolérantes aux maladies et parasites, une fertilisation plus ciblée, une mécanisation de la culture et une meilleure utilisation des sous-produits comme les pulpes, la mélasse ou les écumes de sucrerie.

    Selon la statistique du Service public fédéral Économie, en 2000, 56.900 hectares, répartis entre 6.427 planteurs, étaient consacrés à la culture de la betterave sucrière en Wallonie, soit 13,3 % de la superficie arable. En 2014, on relevait respectivement 38.644 hectares et 4.138 planteurs en Wallonie et cette surface représentait 9,6 % de la superficie arable. Cette évolution résulte d’une part de l’abandon par les fabricants de sucre d’une partie de leur quota dans le cadre de la restructuration du secteur suite à la réforme de l’organisation commune des marchés du sucre en 2006 et d’autre part de la progression des rendements dans un régime de production contingentée jusque 2017.

    En 2015 (chiffres provisoires) 34.277 hectares ont été consacrés à la betterave sucrière. La Wallonie réunit près des 2/3 des superficies de betteraves sucrières.

    Pour la campagne 2015-2016, à l’échelon européen, les rendements dans certaines régions ont été plombés par la sécheresse. En revanche, en Belgique, hormis la zone sablo-limoneuse quelque peu affectée par le temps sec, les rendements ont été de très bonne facture. Le Service public fédéral Économie donnait un rendement en Wallonie de 88,6 tonnes/hectare en moyenne pour 2014 et estime le rendement 2015 pour la Belgique à 87 tonnes/hectare (chiffre provisoire). Du côté de la Confédération des betteraviers belges et de l’Association wallonne des betteraviers, on annonce, pour la récolte betteravière 2015, des rendements aux alentours de 82,3 tonnes/hectare avec toutefois une richesse en sucre à ce point élevée que le rendement par hectare en sucre (polarisé) est le meilleur depuis 2009.

    Durant les vingt dernières campagnes, le rendement betteravier a augmenté d’une tonne par hectare et par an tandis que le rendement en sucre blanc a augmenté de 0,2 tonne par hectare et par an.