/

Les rénovations des logements sociaux de La Sambrienne

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 304 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 01/02/2016
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Ce lundi 18 janvier, RTL-TVI diffusait un reportage sur une maman vivant avec ses jeunes enfants dans un appartement de La Sambrienne rongé par l’humidité. Cette humidité, causée par des infiltrations à l’extérieur de l’appartement et par un manque de ventilation, cause régulièrement des problèmes de santé aux jeunes enfants. Il ne s’agit pas ici de se prononcer sur la pertinence de diffuser ce genre de reportages qui, selon moi, exploitent le malheur des gens à des fins d’audimat, mais bien d'interroger Monsieur le Ministre sur les propos tenus par le président de la société de logement concernée.

    En effet, quand le journaliste interroge ce dernier à propos de l’absence totale de réactions de La Sambrienne dans ce dossier, il répond, face caméra, je cite : «Malheureusement on est impuissant. La solution nous ne l’avons pas, c’est une solution qui est une solution budgétaire. Aujourd’hui le logement public dépend à 100 % de la Région wallonne et du ministre du Logement ».

    Monsieur le Ministre peut-il me dire si c’est en effet le cas ? Quelle est la responsabilité de la société du logement et quelle est celle de la Région dans ce type de litige ? Quelles sont enfin les possibilités qui s’offrent à cette dame pour régler son problème ?
  • Réponse du 14/03/2016
    • de FURLAN Paul

    La problématique de l’entretien récurrent du parc de logements publics et par conséquent, le défi du maintien en état locatif de l’ensemble de ce parc est un défi majeur à relever et auquel je suis particulièrement attentif.

    Il est évident que la situation que présente l'honorable membre et que tout un chacun a pu voir dans divers reportages n’est pas normale, mais la problématique de la salubrité du parc de logements publics, tout comme celle du parc de logements privés d’ailleurs, est loin d’être si évidente à résoudre.

    Durant les 10 dernières années, des efforts considérables ont été consentis budgétairement pour résoudre ponctuellement l’état déplorable du parc de logements publics des points de vue énergétique et sécuritaire. Ainsi, quelque 50.000 logements sur les 100.000 que compte le parc public wallon ont pu bénéficier de subsides pour un montant global de quelques 1.500.000.000 euros.

    Par ailleurs, les SLSP ne sont pas en reste quant aux investissements qu’elles consentent sur fonds propres.

    Pour le cas plus précis de La Sambrienne, cette dernière a investi en fonds propres sur la seule année 2015, 10.000.000 euros et a également bénéficiée d’avance remboursable de la Société Wallonne du Logement pour un montant de 2.350.000 euros.

    De même, lors du programme exceptionnel d’investissement (PEI), seuls les logements dont les travaux nécessaires étaient estimés à moins de 15.000 euros et à plus de 60.000 euros n’ont pas été pris en compte. Dans le premier cas, les sociétés devaient réaliser l’entretien sur fonds propres, dans le deuxième cas, la solution de déconstruction était adoptée. La sélection a été opérée sur proposition des SLSP et chaque logement a fait l’objet d’une expertise par des organismes indépendants. L’objectif était de cibler au mieux l’affectation des moyens régionaux tout en garantissant une remise à niveau durable du parc en termes de salubrité et de sécurité. Cependant, le PEI ayant été initié en 2003, soit il y a déjà 13 ans, certains logements qui n’étaient pas prioritaires à l’époque peuvent le devenir par la suite.

    Comme on le voit, les efforts du programme exceptionnel d’investissement et du Pivert, aussi intenses ont-ils pu être pour résoudre cette dégradation du parc du fait de son vieillissement et d’un manque d’investissement préventif, n’ont pas solutionné la problématique de l’entretien récurrent que chaque logement requiert au fil du temps.

    C’est pourquoi mon équipe, en collaboration avec la SWL, réfléchit actuellement sur la méthodologie la plus efficiente dans la programmation des investissements futurs via notamment une forme de droit de tirage en tenant compte globalement des impératifs et besoins en termes de rénovation du patrimoine et de relance de la construction de logements publics. La professionnalisation des sociétés de logements de service public en matière de planification de leurs besoins en investissements évolue rapidement.