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Les exportations de poires vers la Chine

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 215 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 01/02/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Les mesures d’embargo à l’encontre de la Russie ont été confirmées, fermant dès lors les portes de ce marché pour quelque temps encore. Le besoin de s’ouvrir à de nouveaux marchés se confirme donc chaque jour davantage. Selon la Belgische Fruitveiling, la Chine représente un marché extrêmement porteur. Doublant voire triplant chaque année, 10 % des exportations de poires Conférence y sont actuellement déjà écoulées, 5 ans seulement après l’ouverture du marché chinois pour ce type de fruits.

    Ces bons résultats compensent les pertes subies (de l’ordre de 30 à 40 %) des suites de l’embargo russe. Il convient dès lors de faire le point sur les marchés florissants pour nos exportations et la manière de les valoriser au mieux.

    Monsieur le Ministre a-t-il prévu une politique de soutien aux agriculteurs, producteurs et éleveurs wallons désireux d’étendre leurs exportations en Chine ? Comment travaille-t-il à la valorisation auprès des exploitants wallons de ce nouveau marché ?

    D’autres produits que les poires Conférence ont-ils réalisé une belle percée en Chine en 2015 ?

    Quels sont les autres « nouveaux » marchés, hormis la Chine, ayant performé et donnés des signes encourageants pour la diversification de nos exportations ? Je pense notamment à des pays limitrophes de la Russie comme l’Ukraine ou la Biélorussie.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur nos exportateurs ayant perdu le marché russe, mais ayant redirigé leur stratégie vers d’autres marchés porteurs ou non ?
  • Réponse du 18/02/2016
    • de COLLIN René

    Les exportations de produits agricoles européens et belges en particulier ont été touchées par l’embargo russe. Toutefois, le dynamisme de nos entreprises, épaulées par l’Agence wallonne à l’Exportation (AWEx) et par l’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA) ont permis de trouver de nouveaux débouchés pour nos exportations.

    Le commerce de produits agricoles belges et wallons vers des marchés extérieurs non européens nécessite l’intervention de l’AFSCA pour que ces produits rencontrent les exigences sanitaires imposées par les pays destinataires.
    Dans ce contexte de répartition des compétences entre fédéral et régional, je ne peux qu’insister auprès de mes collègues compétents pour que les dossiers d’ouverture de nouveaux marchés trouvent une issue favorable à nos exportations au plus vite.

    Les exportations de poires belges vers la Chine populaire ont été multipliées par quatre entre 2012 et 2014 pour atteindre au cours de cette dernière année 1.547 tonnes.
    D’autres produits belges bénéficient d’un débouché intéressant vers la Chine populaire. Première destination hors Europe pour la viande porcine belge, l’exportation y a progressé de 50 % en 2015. La demande en poudre de lait a diminué, mais le secteur s’attend à une reprise des exportations en 2016, notamment pour des produits laitiers plus sophistiqués.

    Les autres nouveaux pays tiers destinataires de nos produits agricoles sont, pour les poires : l’Arménie, le Canada et bientôt vraisemblablement les États-Unis. Il faut, par ailleurs, noter l’augmentation considérable des exportations de poires vers la Biélorussie, le Kazakhstan et Hong Kong.
    Le secteur belge de la viande bovine est autorisé à exporter, depuis peu, des bovins vivants vers la Turquie, ce qui devrait renforcer la tendance à la hausse des exportations de ce secteur depuis 2006.
    Les exportations du secteur de la viande porcine sont en forte progression vers l’Australie et certains pays d’Afrique.
    En ce qui concerne le lait et les produits laitiers, le secteur belge est en attente de résultats des démarches menées par l’AFSCA avec les autorités de plusieurs pays tiers, notamment le Brésil, le Panama et le Costa Rica, Hong Kong, ainsi qu’un élargissement de l’accès au marché chinois.

    Suite à l’embargo russe, les autorités européennes, belges et wallonnes se sont mobilisées pour aider les entreprises exportatrices à se déployer sur de nouveaux marchés. De ce point de vue, même si les niveaux d’exportation préembargo russe ne sont pas reconquis pour tous les secteurs, on peut affirmer que cet écueil a permis au secteur agroalimentaire de diversifier son portefeuille à l’exportation, ce qui est une bonne chose.