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La pollution agricole en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 231 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 02/02/2016
    • de GERADON Déborah
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Un article du journal La Libre du 29 janvier 2016 aborde la thématique de la pollution des sols notamment suite aux pratiques agricoles.

    Une carte permet d’identifier les zones où l’agriculture est le principal facteur de contamination des sols.

    J’ai été étonnée de constater des différences notoires entre le nord et le sud de la Wallonie.

    En effet, il semblerait que les provinces du Hainaut et du Brabant wallon soient les plus touchées par une pollution due à l’agriculture.

    Ma question est donc la suivante : comment peut-on expliquer de telles différences sur le territoire wallon ?
  • Réponse du 15/02/2016
    • de COLLIN René

    L’article cité me paraît confondre les plans d’eau (cf le titre « Plus de 110 plans d’eau sont pollués ») et la notion de « masse d’eau » développée par la Directive Cadre sur l’eau (DCE). Les masses d’eau sont constituées des masses d’eau de surface (rivières, canaux, fleuves, lacs) et des masses d’eau souterraine (nappes phréatiques). L’évaluation de leur état fait l’objet de processus bien définis par la DCE.
    La question traite de la pollution des sols, alors que l’article apporte un éclairage sur la pollution de l’eau, par l’agriculture.

    En admettant que l'interrogation de l'honorable membre soit relative à la pollution de l’eau en lien avec l’agriculture, son étonnement face aux différences notoires mises en évidence entre le Nord et le Sud de la Wallonie peut trouver des explications notamment dans la publication de la DGO3 « Les indicateurs clés de l’environnement wallon 2014 ») ; ainsi :
    - la structure du paysage agricole wallon explique en grande partie cette différence ;
    - le Nord du sillon Sambre – Meuse (et dans une moindre mesure l’entre Sambre et Meuse) est principalement dédié aux grandes cultures. Ces cultures sont soumises à l’apport de pesticides et d’engrais (nitrates), ce qui génère des pollutions des masses d’eau par lessivage des sols ;
    - la carte de la qualité des masses d’eaux de surface et souterraines en est le reflet (pollutions constatées via les réseaux de mesures) ;
    - Le Sud du sillon Sambre – Meuse est en grande partie dédiée à l’élevage, et le paysage est aussi modelé par la présence de nombreuses forêts ;
    - La pression due à l’agriculture y est donc moins importante, ce qui se traduit par une qualité des masses d’eau meilleure.