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Le manque de structures pour l'accueil des jeunes atteints d'un handicap

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 517 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 05/02/2016
    • de COURARD Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Dans le courant de l’année 2015, j'ai interpellé Monsieur le Ministre concernant la problématique du manque de structures pour accueillir les jeunes personnes atteintes d’un handicap. Et l’on peut généraliser cette observation aux très jeunes enfants.

    Je ne le lui cache pas, c’est une réalité qui me touche particulièrement et à laquelle nous avons le devoir de nous atteler sérieusement.

    Dans sa réponse, Monsieur le Ministre me rejoignait sur ce malheureux constat, arguant que des efforts avaient déjà été consentis, bien qu’insuffisants et la réalité d’aujourd’hui en est parlante.

    Cette réalité est claire et palpable : il y a un manque criant de structures d’accueil et les moyens financiers sont inadaptés. C’est inadmissible.

    Trouver une structure d’accueil est un véritable parcours du combattant pour les parents d’enfant(s) handicapé(s), qu’elle soit de type scolaire, extrascolaire, d’hébergement, de garde, etc.

    Les professionnels du secteur, complètement démunis face au handicap et ses composantes, ne cessent de décrier les difficultés auxquelles ils doivent faire face.

    Les problèmes se corsent lorsque la personne en situation de handicap se trouve dans la tranche des 18-21 ans. Les frais scolaires coûtent cher, les structures d’accueil sont tantôt inadaptées, tantôt en pénurie.

    Monsieur le Ministre évoquait l’idée d’élaborer un « plan de Grande dépendance » simultanément au « plan Autisme ». Où en est Monsieur le Ministre par rapport à ces velléités ? Que prévoit-il ? Quel public vise-t-il ? De nouvelles institutions seront-elles érigées ?

    Quels sont concrètement ses projets, les perspectives d’avenir du secteur du handicap, et plus spécifiquement en ce qui concerne les structures adaptées à ce public ?

    Simplement, que va-t-il faire pour les personnes atteintes d’un handicap et quelles en seront les échéances ?
  • Réponse du 22/02/2016
    • de PREVOT Maxime

    Sachant que je suis tout à fait sensible à la problématique des jeunes en situation de handicap et de leur famille. Je répondrai donc à cette question en 4 temps :

    * Transition 16-25

    10 services sont subventionnés afin de participer à l’amélioration de la Transition École Vie active 16-25, et ce, depuis 2010. Au total, 354 personnes en situation de handicap ont bénéficié de l'action d'un des projets de transition 16-25 en 2014. À cela, il faudrait également ajouter les partenaires : familles ou professionnels sensibilisés par les services ou impliqués dans les projets des bénéficiaires.
    En 2015, grâce au concours du Fonds Social européen, un nouvel appel à projets a été lancé et a permis de renforcer ou d’étendre l’action de ces services (4 services renforcés et 4 nouveaux services à Liège et en Hainaut).
    Par ailleurs, un protocole de collaboration a été signé entre l’Agence et l’Administration de l’Enseignement. Il porte notamment sur la collaboration en matière de Transition École Vie active.



    * Activités citoyennes

    Pour les personnes qui ne sont pas en capacité de travailler, et plus particulièrement pour les jeunes au sortir de l’enseignement spécialisé, se pose la question des activités en journée et plus particulièrement :

    la possibilité de continuer à développer leurs compétences ou de maintenir leurs acquis ;
    la contribution à l’amélioration de notre société en réalisant des activités utiles pour la communauté.

    L’Agence a mis en place des activités citoyennes tout en prenant en compte les initiatives existantes dans les services agréés. Le champ des activités citoyennes a été défini de façon à éviter la confusion avec le monde de l’emploi.

    Des appels à projets visant le développement des activités citoyennes ont été réalisés en 2012 et en 2014. Pour la période qui s'étend du 15 novembre 2013 au 15 novembre 2014, 253 personnes bénéficient ou ont bénéficié à un des 25 projets.

    Un nouvel appel en 2015 a permis d’assurer une meilleure couverture géographique de ces projets et a permis la création de deux Services en Province de Luxembourg. Une collaboration avec la plateforme du volontariat a été mise en place. Le développement des activités citoyennes vise également à diversifier les possibilités d’accueil en journée et de réserver les services d’accueil de jour aux personnes nécessitant le plus de soutien.



    * Diversification en matière de logement

    Les formes de logements (individuel, communautaire et collectif) se sont diversifiées et le type d'encadrement afférent (accompagné, supervisé et à surveillance continue) en privilégiant le logement intégré dans la société.

    Ainsi, 9 projets de « Logement encadré novateur » sont soutenus financièrement. Ceux-ci sont répartis sur les différentes provinces en fonction de la densité de la population. Bien que présentant chacun une méthodologie différente, tous visent un objectif essentiel : permettre à la personne d’acquérir les automatismes nécessaires pour pouvoir vivre une vie autonome. Alors que les projets s’étaient engagés à suivre 59 personnes annuellement, 106 personnes ont bénéficié du service en 2014.

    Enfin, je citerai également les transformations obligatoires imposées aux services résidentiels pour adultes afin de créer des places en logements supervises. Cette mesure a permis la création de plus d’une centaine de places de logements supervisés.

    Au total en 2014, 611 personnes en situation de handicap ont pu bénéficier de nouvelles formes de logement, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2012.



    * Accueil et hébergement

    Enfin, je citerai également les transformations obligatoires imposées aux services résidentiels pour adultes afin de créer des places en logements supervises. Cette mesure a permis la création de plus d’une centaine de places de logements supervisés.

    Au total en 2014, 611 personnes en situation de handicap ont pu bénéficier de nouvelles formes de logement, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2012.

    De façon plus générale, la réforme de la règlementation des services d’accueil de jour vise notamment à permettre, pour les usagers, une utilisation plus souple de ce type de dispositif et donc, de ce fait, à pouvoir répondre de façon plus ciblée à leurs attentes et à celles de leurs familles. Par exemple, la fréquentation à temps partiel est beaucoup plus aisée qu’auparavant avec un double avantage : celui déjà exprimé de mieux répondre à la demande et celui de permettre l’accueil d’un plus grand nombre de bénéficiaires.

    Ainsi, on a déjà pu observer pour l’année 2014 que 80 personnes supplémentaires avaient pu être accueillies dans ces services.

    Parallèlement, dans le cadre de la grande dépendance, afin d’apporter des réponses aux personnes à besoins complexes en situation d’urgence, et ainsi de soulager leurs familles et/ou milieux d’accueil, je compte poursuivre la politique des cas prioritaires.

    En effet, grâce à cette politique, 161 solutions ont pu être trouvées en 2014 pour des personnes en situation d’urgence, dont 100 via la création de places supplémentaires grâce au mécanisme des conventions et agréments nominatifs.

    De même, le rapport statistique de l’année 2015 est en cours de réalisation, mais les premiers résultats montrent que le recours à ce mécanisme a permis de créer des solutions d’accueil et d’hébergement pour 131 personnes en situation urgente, la Wallonie ayant injecté 2.300.000 euros dans ce dispositif.