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La coupe massive des arbres en bordure d'autoroutes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 552 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 09/02/2016
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Depuis plusieurs mois maintenant, nous observons l’abattage d’une grande quantité d’arbres sur les différentes autoroutes qui traversent la Wallonie.

    Or ces arbres ont plusieurs avantages, notamment le fait de constituer un écran sonore et visuel pour les riverains, mais également leur rôle de purificateur d’air.

    Quel est le but de cette démarche de débardage ? Cela relève-t-il exclusivement de l’entretien de nos autoroutes ? En effet, chaque année, un budget est alloué par la Wallonie pour l’entretien le long des routes. Est-ce la concrétisation de ce budget ?

    Est-ce plutôt une démarche sécuritaire et sanitaire face à une proportion importante d’arbres malades ?

    Que va-t-il advenir de ces étendues débardées ? Est-il prévu de replanter ? Les arbres abattus seront-ils remplacés par autre chose ?

    Nous savons que la valorisation de ces arbres est intégrée au cahier des charges des entreprises de débardage employées par la Région Wallonne. Concrètement, qu’advient-il de ces arbres ?
  • Réponse du 29/02/2016
    • de PREVOT Maxime

    Tout d’abord, la gestion de la végétation le long des routes - en particulier les arbres - doit tenir compte des impératifs de sécurité routière. C’est le cas notamment au niveau du respect des distances de recul. Un vaste programme de traitement des obstacles latéraux est d’ailleurs en cours, car ces obstacles sont la cause de beaucoup de blessés et de tués dans les accidents. Les résultats très positifs recueillis depuis quelques années m’ont conduit à poursuivre et amplifier cette démarche.

    L’abattage des arbres à proprement parler se fait généralement via un marché public (bail de plantation ou un bail d’entretien classique), confié à un entrepreneur. Cette opération est donc très rarement réalisée par des agents du Service public de Wallonie.

    En outre, les résidus des abattages ont une valeur marchande. L’intérêt financier des entreprises conduit naturellement à leur meilleure valorisation. Cela rencontre aussi l’intérêt des services publics qui reçoivent en conséquence de meilleures offres de prix pour la réalisation des travaux par la diminution des prix unitaires remis pour le marché.

    Au niveau des baux d’entretien dans le cadre des espaces verts, le cahier spécial des charges prévoit la possibilité de remises de prix négatifs pour les postes sujets à valorisation, ce qui est le cas des produits de coupes et élagages.

    Et pour information, il est souvent procédé à du recépage (et non à des abattages), technique favorable à la repousse d’un taillis. Lorsque de nouvelles plantations sont prévues, des espèces arbustives indigènes de petite taille sont privilégiées pour limiter les frais d’entretien.

    Selon les sources communiquées, les arbres abattus sont valorisés sous forme de copeaux de bois pour une réutilisation sur des chantiers de plantation et/ou sous forme de rondins de bois ou de plaquette pour être utilisés comme combustible de chauffage.

    Enfin, je rappelle que, contrairement aux idées reçues, la végétation le long des routes et autoroutes ne constitue nullement un écran antibruit.