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L'entretien du réseau routier

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 569 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/02/2016
    • de DAELE Matthieu
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    L'entretien des routes est coûteux. Disposer d'un état des lieux précis de la situation et d'un plan d'action s'étalant sur plusieurs années, permettant à terme de disposer d'un réseau en bon état, s'avère très rentable pour les individus qui l'empruntent comme pour les pouvoirs publics qui en ont la charge.

    Dans un récent article paru dans « Le Mouvement communal », il est fait état des bénéfices économiques résultant d'entretiens préventifs constitués d'interventions légères, en surface, par rapport à des entretiens curatifs nécessitant des interventions lourdes, conduisant à la reconstruction en profondeur de la chaussée.

    Un état des lieux est donc nécessaire, afin de caractériser l'état des revêtements de l'ensemble des chaussées. Celui-ci suppose une auscultation du réseau, qui permettra ensuite de préprogrammer les traitements superficiels à réaliser, voire les réfections, lorsque l'état de dégradation est déjà trop important.

    La Ville de Namur a décidé à cet égard de s'engager dans cette démarche de caractérisation de son réseau routier et de planification des travaux. Celle-ci nécessite en gros trois tâches :
    - collecter les données utiles, notamment sur base d'une auscultation des chaussées et de l'historique des travaux réalisés par le passé ;
    - traiter celles-ci dans une base de données et un système d'informations géographiques ;
    - élaborer le « plan d'entretien » qui débouchera sur un « plan d'investissement ».

    La Ville a développé une application (Transcarto) qui reprend et organise le cadastre des voiries et les prévisions d'intervention, les travaux de voirie en cours, les interventions des impétrants, les données mobilité, …

    Avec ce projet, la Ville vise à mettre en ligne un maximum d'informations utiles au citoyen, car celui-ci est directement intéressé : au quotidien dans ses déplacements ou dans les gênes occasionnées à l'occasion de travaux réalisés devant son domicile, et plus globalement via son intérêt pour la bonne gestion de la chose publique.

    Il s'agit d'un projet intéressant qui pourrait être élargi au niveau régional. Ne serait-il pas envisageable qu'il soit cofinancé par la Région wallonne ?
  • Réponse du 08/03/2016
    • de PREVOT Maxime

    Il est vrai que disposer d’un état des lieux précis est important pour entretenir au mieux les routes. Avoir une programmation pluriannuelle des chantiers à effectuer est également un point important. Ce point est d’ailleurs la base de la programmation du Plan Infrastructures 2016-2019.

    Je précise que le traitement des revêtements se fait pour les voiries régionales à trois niveaux, selon un processus de type « Pavament managing system » (PMS), tenant compte des budgets disponibles :
    1. Réhabilitations lourdes (plus de deux couches du coffre de la voirie) dans le Plan Infrastructures 2016-2019
    2. Rénovations légères (raclage d’une à deux couches) dans les budgets classiques de la DGO1 et de la SOFICO
    3. Traitements de surface (enduisages) dans les budgets d’entretien ordinaire de la DGO1 et de la SOFICO.

    C’est ce troisième niveau qui correspond à ce qu'évoque l'honorable membre et qui a été cité dans « Le mouvement communal ». Il s’agit effectivement d’un traitement peu coûteux de prolongation de la durée de vie d’une voirie en bon état. J’ai souhaité généraliser et intensifier ce type d’intervention.

    La Ville de Namur, comme d’autres Villes, provinces ou intercommunales travaillent avec des applications enregistrant un maximum de données caractérisant leurs voiries communales.

    Mes services travaillent également en collaboration avec des Communes sur la mise en œuvre d’un outil de hiérarchisation propre aux voiries communales. À cet égard, la Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments effectue des projets pilotes.

    La méthode de hiérarchisation est d’ailleurs similaire à celle utilisée dans le processus de « Gestion de Projets routierS » (« GPS ») utilisé pour l’élaboration du Plan Infrastructures.

    Cet outil permettra par exemple d’avoir un historique complet des travaux réalisés sur leurs voiries et orienter au mieux les interventions.

    Après évaluation de ces projets pilotes, l’ensemble des communes sera contacté afin d’avancer concrètement dans cette matière, d’uniformiser les démarches et de les aider au mieux dans leurs programmations.