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L'environnement wallon

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 528 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/02/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Cette nouvelle fait froid dans le dos : l’air belge serait un des pires d’Europe.

    La Belgique serait en effet juste derrière le Monténégro dans ce classement peu flatteur, indiquait VTM dimanche soir sur base d’un nouveau rapport international. Le problème principal serait celui des particules fines. Les véhicules diesel sont particulièrement pointés du doigt. Ces particules fines provoqueraient en Belgique 12.000 décès prématurés par an dans notre pays, a estimé l’Agence européenne pour l’environnement.

    Quel est le sentiment de Monsieur le Ministre quant à ce classement ?

    Outre les véhicules diesel, quels mécanismes et facteurs permettent d’expliquer ce résultat peu enviable ?

    En Wallonie et en Belgique de manière générale, quels engagements ont été pris afin de réduire ces émissions de particules fines à l’encontre des véhicules diesel ? Le VW gate sera-t-il de nature à accélérer le processus ?
  • Réponse du 02/03/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Cette question évoque le mauvais résultat apparent de la Belgique en matière de qualité de l’air, résultant d’une seule étude réalisée par les Universités de Yale et de Columbia. Je me dois de préciser qu’ils classent les États à l’échelle mondiale selon un « indice de performance environnementale » (EPI) à partir de 20 indicateurs liés à la protection de la santé humaine et des écosystèmes. Pour déterminer son indice, ils s’appuient sur des mesures de densité optique par satellite. Des mesures qui ne sont pas possibles actuellement lorsque la couverture nuageuse est trop importante. En outre, les mesures par satellites ne sont pas des mesures en continu, mais des scans journaliers lors des passages des satellites. Elles divergent significativement des données européennes émanant de réseaux de mesures au sol en continu et certifiées, bien plus représentatives du niveau de pollution ambiante. L’agence européenne de l’environnement classe la Belgique en 16e position sur 28 pour la moyenne annuelle en PM2.5, tout en ayant à l’esprit que les pays densément peuplés comme la Belgique sont confrontés davantage à la problématique. On n’est pas l’avant-dernier de la classe à l’échelle européenne.

    En ce qui concerne les émissions de particules fines des voitures diesel, elles ont déjà été réduites d’une manière significative avec l’installation du filtre à particules. Depuis la norme Euro 5 (septembre 2009) les émissions doivent être en dessous de 5 mg/km. La norme Euro 4 permettait encore 5 fois plus (25 mg/km).