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La mauvaise cote des piscines wallonnes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 257 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/02/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Dans le cadre de son plan piscine, la Région wallonne vient de réaliser son tout premier audit. Il vise les 124 piscines publiques répertoriées en Wallonie. Dans notre arrondissement, 10 bassins sont susceptibles d’être concernés par ce fameux plan. Et selon les cotations rendues par l’audit, l’état des bassins de Malmedy, de Trois-Ponts, de Spa et de Theux n’est franchement pas extraordinaire. Ce sont des propos trouvés dans le quotidien La Meuse, du début février.

    Dans l’arrondissement de Verviers, il en reste 10 après fermeture de trois autres piscines (dont Plombières, Ensival et Mangombroux qui se trouvent dans la zone rouge). Suivant la presse, trois auraient été bien cotées, à savoir les thermes de Spa, les piscines de Dison et de Herve. Par contre, celles de la zone orange, à savoir celles de Malmédy, de Theux, de Spa et de Trois-Ponts auraient été « sévèrement cotées » dans le cadre de l’audit cité. Et pourtant, les communes investissent ou entretiennent pour améliorer la situation.

    Peut-on en savoir plus en ce qui concerne les critères suivant lesquelles les piscines ont été évaluées ? Et savoir quel est le poids parmi ces critères qui ont un lien avec la sécurité et l’aspect sanitaire ?

    Faire un audit, c’est une chose, mais aider les communes à améliorer la situation en est une autre qui doit être la conséquence logique de la phase d’audit. Est-ce que l’audit a eu pour objectif de préparer un programme d’investissements et d’aides de la part de la Région wallonne pour mettre toutes les piscines dans la zone verte ? A-t-il préparé un budget suffisamment étoffé pour venir en aide aux communes (qui d’après ce que j’en sais sont toutes disposées à vouloir améliorer la question pure autant qu’on ne les laisse pas seules devant le défi) ?
  • Réponse du 10/03/2016
    • de COLLIN René

    Mon prédécesseur, le Ministre André Antoine, avait demandé en 2009 la réalisation d’un cadastre des piscines wallonnes.

    En 2014, préalablement au lancement du Plan Piscines, j’ai désiré que ce cadastre des 124 piscines subsidiables par la Wallonie soit réactualisé. Je désirais que soit appréhendée la situation globale du parc et que puisse être estimée la valeur totale des potentiels travaux de rénovation.

    Il n’a donc jamais été question de « sévèrement coter » les piscines nécessitant des investissements et attribuer des bons points à celles qui avaient pu bénéficier d’une rénovation récente. L’objectif était et reste constructif : guider les choix politiques qui devront être posés pour rénover efficacement et durablement nos piscines.

    Aussi, le SPW INFRASPORTS a visité l’ensemble de ces infrastructures en estimant, ensemble de postes par ensemble de postes, l’état de l’outil et en chiffrant les travaux qu’il pourrait préconiser. Il était impossible d’exiger de ces visites par les fonctionnaires wallons du sport le même résultat affiné qu’un audit énergétique et de maintenance. Toutefois, les résultats ont permis de mettre en évidence l’âge avancé de nos infrastructures aquatiques tout autant que leurs importantes faiblesses énergétiques. Or, il m’importe que la charge d’exploitation des piscines, pesant majoritairement sur les communes, soit réduite en même temps que nous œuvrerons pour préserver notre environnement.

    De plus, le cadastre a permis de mettre en évidence des pistes d’amélioration des aspects sécurité et santé. J’ai pu à cet effet, demander la réalisation d’une étude, toujours en cours, pour réduire la consommation du chlore. La sécurité de nos piscines sera renforcée par des mesures participatives. D’une part, nous formerons mieux nos sauveteurs et les accompagnants de groupes d’enfants et d’autre part, un P-GASE – Plan de Gestion Active de la Sécurité – sera instauré dans chaque piscine afin d’organiser la prévention des risques et l’organisation des secours.

    Enfin, ce cadastre m’a permis d’identifier une enveloppe de subsides et de la proposer au Gouvernement wallon. Ce dernier m’a rejoint dans ma démarche en mobilisant 110 millions d’euros pour soutenir les projets portés par les communes dans le cadre d’un appel à projets.

    En septembre prochain sera organisé un colloque réunissant l’ensemble des acteurs du secteur, en cela compris les propriétaires des piscines subsidiables, afin d’y lancer l’appel à projets. Cette journée d’information me permettra aussi de présenter les modalités et les objectifs du Plan Piscines aux futurs porteurs de projets.x