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La stratégie européenne en matière de recherche et d'innovation agricole

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 268 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/02/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Lors du dernier Conseil agricole de l’année 2015, les Ministres ont soutenu à l’unanimité le développement d’une stratégie de l’Union européenne à long terme en matière de recherche et d’innovation agricoles.

    Les ministres en avaient profité pour rappeler le rôle important de la bio-économie, qui englobe la production de tous les types de biomasse et la transformation de ces ressources et des flux de déchets en produits à valeur ajoutée.

    Au-delà des mots, quelles mesures concrètes vont être développées afin de rencontrer les objectifs ?

    Le budget de la recherche agricole va-t-il par exemple, comme soutenu par la Pologne, être réévalué à la hausse ?

    Globalement, quelle position a été défendue par la Belgique lors de ce Conseil européen ?
  • Réponse du 07/03/2016
    • de COLLIN René

    La stratégie européenne en matière de recherche et d’innovation a été présentée lors d’une conférence à Bruxelles les 26-28 janvier 2016. Les conclusions de cette Conférence ont été présentées lors du Conseil de l’Union européenne (Agriculture et Pêche) du 15 février dernier.

    À cette occasion, la Belgique s’est associée aux conclusions qui ont été présentées. Elle a souligné l’importance de la cohérence intraeuropéenne, des collaborations internationales, de la prise en compte des attentes sociétales, de l’approche systémique et du transfert des résultats.

    Elle a également appuyé le besoin de s’assurer d’une véritable appropriation du résultat de la recherche par la pratique d’une recherche participative qui intègre les agriculteurs tant en amont (définition des besoins), qu’en aval (pendant la recherche et transposition sur le terrain). En corollaire à cette approche, il a été défendu la nécessité de développer des procédés pour améliorer l’appropriation des résultats.
    La Belgique soutient également la nécessité d’encourager les partenariats public/privé. Et enfin la nécessité de suivre une approche holistique de la recherche a été mise en avant.

    La Wallonie a déjà orienté ses actions en ce sens, et je peux en citer quelques-unes : la mise en place du collège des producteurs pour notamment intégrer les agriculteurs aux définitions des besoins et tenir compte des attentes sociétales, l’intégration de notre recherche à finalités agricoles à différents ERANETs (réseaux de recherche transnationaux et notamment sur les thématiques suivantes : IPM, agriculture biologique, élevage durable), l’encouragement d’une recherche participative notamment en agriculture bio. Pour finir, l’accent est mis depuis plusieurs années sur la nécessité dans les projets de recherche de développer le volet vulgarisation pour qu’il ne se réduise pas à une publication dans une revue scientifique.
    De plus, la Wallonie continue de soutenir différents organismes de vulgarisation, dont notamment les centres pilotes, pour améliorer davantage le transfert et assurer une appropriation des résultats par le secteur à long terme.

    Il n’est pas prévu cette année de revoir le budget de la recherche à finalité agricole à la hausse. Le travail que nous menons depuis plusieurs mois avec mon administration est orienté vers une meilleure efficience des budgets engagés pour la recherche.