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La castration des porcelets

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 540 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/02/2016
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    En Belgique, 4 millions de porcelets mâles subissent chaque année une castration à vif. Certains diront que l'ablation des testicules chez les porcelets de moins de 7 jours n'occasionne pas de souffrance. Pourtant, des informations scientifiques mettent en évidence le contraire. Cette expérience douloureuse et traumatisante est une technique qui date de l'après-guerre. Elle permet des porcs plus gras, tout en évitant l'odeur nauséabonde que peut dégager à la cuisson le gras de certains mâles non castrés.

    Les représentants européens de la filière porcine se sont engagés à mettre fin à la castration chirurgicale et à trouver des alternatives d'ici 2018. De plus, la Déclaration de Bruxelles n'étant qu'un engagement volontaire de la part des éleveurs, cela n'offre aucune garantie que la castration soit abandonnée.

    Des alternatives existent à la castration et sont déjà utilisées chez différents éleveurs belges.

    Que pense Monsieur le Ministre des alternatives existantes à la castration à vif des porcelets ?

    Peut-il nous faire part de sa position quant à l'établissement d'une interdiction relative à la castration à vif des porcelets en Wallonie ?

    Entend-il prendre des dispositions plus sévères que les autres Régions de Belgique ?
  • Réponse du 22/02/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Actuellement, la castration est autorisée uniquement par méthode chirurgicale, et si elle a lieu au-delà de 7 jours d’âge, la castration doit être accompagnée d’une anesthésie et d’une analgésie.

    L’élevage de porcs entiers est une excellente alternative et est déjà choisie par de nombreux éleveurs. Elle pose cependant la difficulté de la détection de l’odeur de verrat à l’abattoir. Des recherches sont en cours au niveau européen visant à trouver de nouvelles méthodes objectives permettant de détecter les niveaux de scatol et d’androsténone responsables de cette odeur. En parallèle, la recherche doit également être encouragée afin de trouver des solutions permettant de diminuer la fréquence de l’odeur de verrat, que ce soit via la sélection, l’alimentation, la durée de l’engraissement, le sexage du sperme ou d’autres méthodes.
     
    Il y a effectivement un engagement de la filière porcine au niveau européen pour faire évoluer la situation en 2018. Cependant, cet engagement est conditionné à des évolutions nécessaires sur les points posant problème en cas d’interdiction de la castration. Je serai attentif à ce que le secteur respecte cet engagement pris il y a déjà quelques années.
     
    Je n’ai pas la possibilité de prendre « en solo » des dispositions plus sévères que les autres régions du pays et d’Europe. Par contre, je soutiendrai toute initiative qui ira dans le sens d’une interdiction réglementaire au niveau européen.