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La maladie de Lyme

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 586 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 17/02/2016
    • de DE BUE Valérie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le spirochète responsable de la maladie de Lyme, est transmis à l’homme par une morsure de tique infectée. Le risque d’infection après une morsure de tique est influencé par plusieurs facteurs: la durée pendant laquelle la tique reste présente sur la peau de l’hôte (au moins 12 à 24 heures), la densité de la population de tiques dans la région où l’on habite, la prévalence de Borrelia parmi les tiques (en moyenne 13,7 % en Europe, mais les chiffres varient fortement d’une région à l’autre, et dépassent dans certaines régions 20 à 30 %), le climat, le type de végétation ainsi que le comportement de l’hôte (activités extérieures).

    En Belgique, la borréliose de Lyme est principalement observée parmi les habitants de la région de Louvain, en Campine et dans les Ardennes, régions comptant les plus grandes populations de tiques. Dans deux études menées entre 2003-2004 et 2008-2009 parmi le réseau des pratiques vigies, on relève une incidence de 18,6 consultations pour morsures de tiques par 10.000 patients. Des analyses plus approfondies permettent d’estimer le nombre de cas d’érythème migrant, un stade localisé précoce de la maladie de Lyme, en Belgique, à environ 8.300 cas en 2003 et à environ 9.000 cas en 2009 (différence non significative d’un point de vue statistique).

    Il existe plusieurs sources pour établir le nombre de cas dans notre pays et en Wallonie.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire si la tendance décrite plus haut d'une stabilité s'est confirmée pour l'année 2014 et 2015 ? A-t-il un chiffre précis à me fournir ? Il l'a déjà précisé lors d'autres réponses, mais l'information aux citoyens reste primordiale. Compte-t-il améliorer la prévention et l'information pour les citoyens et, si oui, de quelle manière ?

    Des informations existent, mais comment peuvent-elles être mieux relayées notamment peut-être dans les mouvements de jeunesse ?

    L'Institut scientifique de la santé publique (ISP) avait prévu une étude de prévalence sur le risque de la maladie pour 2015.

    Monsieur le Ministre a-t-il obtenu les résultats ?
  • Réponse du 25/02/2016
    • de PREVOT Maxime

    Les études mentionnées dans la question ont été réalisées par le réseau des médecins vigies coordonné par l’Institut scientifique de Santé publique. Cette étude est actuellement répétée et les résultats de l’année 2015 seront publiés dans le courant du mois de juin 2016, délai indispensable pour finaliser la collecte, valider et analyser les données.

    Concernant la prévention et l’information des citoyens, en janvier 2016, un retour d’expérience des Pays-Bas (Rijksinstituut voor Volksgezondheid en Milieu) a eu lieu au sein de la Cellule nationale Environnement-santé au SPF-Santé publique. Ces représentants sont venus faire le point de 10 années d’expérience relatives au contrôle et à la surveillance des tiques ainsi que l’inventaire des mesures préventives ayant été envisagées contre la maladie de Lyme. Parmi ces mesures préventives, figurait, en bonne place, la mise en place d’une communication ciblée visant les populations les plus à même d’être exposées aux tiques telles que les mouvements de jeunesse tels que scouts, patros, etc., les randonneurs en forêt, les utilisateurs de gîtes-nature, etc.

    L’Administration de la DGO3, dans le cadre de ses compétences environnementales, travaille actuellement sur une communication simple et efficace à destination des mouvements de jeunesse. La possibilité d’étendre cette communication à d’autres populations potentiellement exposées au risque Tiques/Lyme est également considérée dans ce processus.

    Enfin concernant les résultats de l’étude de prévalence, réalisée par l’ISP en collaboration avec le Centre National de Référence Borrelia de l’UCL-KUL, ceux-ci devraient également être publiés dans le courant de l’année 2016.