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Les écoducs en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 587 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 17/02/2016
    • de LAMBELIN Anne
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Chaque jour, nous sommes des milliers d'automobilistes à utiliser les autoroutes de notre région. Malheureusement, il nous arrive, bien souvent, d'apercevoir un animal écrasé, gisant sur le bord de la route.

    Ces dernières années, de nombreux pays, dont la Belgique, ont mis en place des écoducs, également appelés "passages fauniques" ou "ponts pour animaux". Ils permettent aux espèces animales et végétales de traverser des obstacles construits par l'homme, tels que les routes par exemple. L'objectif étant, évidement, de sauver des milliers d'animaux.

    Pour inviter, au mieux, la faune à traverser ces écoducs, leur placement et positionnement doivent être soigneusement étudiés: en connectivité avec des habitats proches; favorables à la biodiversité ; placés sur d'anciens couloirs naturels de migration.

    La Wallonie étant une région particulièrement boisée, il semble évident que les ponts pour animaux se présentent en solution idéale pour réduire le nombre de victimes animales sur nos routes.

    Quel est l'état de la situation en Région wallonne concernant les écoducs ?

    Quels sont les projets prévus en la matière ?

    Une collaboration avec la SNCB est-elle également possible en ce qui concerne la mise en place de ponts traversant les rails de train ?
  • Réponse du 08/03/2016
    • de PREVOT Maxime

    Les écoducs, ces passages au-dessus ou en dessous de la chaussée pour les animaux, sont généralement réclamés dans le cadre des mesures de compensations environnementales qui font suite aux études d’incidence réalisées à cet effet dans le cadre de nouveaux projets d’infrastructures routières.

    Mon administration veille bien entendu à mettre en œuvre avec diligence ces dispositifs, malgré leur coût parfois important (qui peut dépasser le million d’euros). La localisation de ces infrastructures est analysée et étudiée, de sorte que leur positionnement soit adéquat en fonction de la présence de la faune et des flux naturels de déplacement de celle-ci, en collaboration avec tous les services compétents en la matière.

    Un bon exemple de ce type d’aménagement concerne le contournement de Couvin, puisque 2 écoducs « aériens » y sont prévus pour permettre le passage des plus gros animaux et que plusieurs autres accès sous la voirie seront en outre aménagés pour permettre le déplacement des plus petits mammifères ou des batraciens, selon le type d’aménagement réalisé.

    En ce qui concerne les voies ferrées, Infrabel, gestionnaire des infrastructures ferroviaires, est soumise aux mêmes règles en matière environnementale et d’aménagement du territoire. À l’occasion de la création ou de l’adaptation des voies, Infrabel peut être amené à devoir prévoir des dispositifs de protection de la faune.