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Le recensement du gibier

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 280 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 17/02/2016
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le comptage de cervidés a déjà fait l'objet de plusieurs interventions au sein de cette commission. La question centrale est bien entendu celle de l'efficacité de ces recensements.

    En effet, les plans de tir sont fixés annuellement mais il est toujours actuellement impossible de connaître le nombre exact de cervidés en Wallonie. Les estimations qui se déroulent depuis plusieurs années semblent relativement sérieuses et permettent d'avoir des indications puisque l'administration réalise des comptages nocturnes aux phares, selon les principes de la méthode de l'indice nocturne d'abondance (INA). Pourtant, il me revient que cette pratique n'est pas généralisée à l'ensemble des animaux, comme pour les chevreuils.

    Alors que le comptage des cervidés se réalise en collaboration avec le Département de la Nature et Forêts, des associations naturalistes et des chasseurs, 2 × 72 heures par an, il semble que pour les autres animaux, un chasseur soit autorisé à faire lui-même le relevé de la faune existante.

    Monsieur le Ministre envisage-t-il d'étendre la méthode de comptage à tous les animaux ?

    En outre, les densités cibles sont fixées par une circulaire ministérielle de 2008. Est-elle valable pour tous les animaux ou uniquement pour les cervidés ?
  • Réponse du 22/02/2016
    • de COLLIN René

    Les estimations des populations de cerfs sont effectivement réalisées avec la précieuse collaboration des conseils cynégétiques. Depuis quelques années, une méthodologie rigoureuse très largement appliquée et admise internationalement est suivie. Il s’agit pourtant bien d’estimations, car il sera toujours strictement impossible de connaître le nombre exact de cerfs présents dans nos forêts.

    Cette méthodologie est scientifiquement validée pour la seule espèce cerf. L’administration n’a cependant pas l’intention d’étendre cette méthodologie, d’ailleurs assez lourde à mettre en œuvre, à d’autres espèces. Cela n’est pas nécessaire, puisque les autres espèces ne sont pas soumises à un plan de tir.

    C’est d’ailleurs pour cela que les densités cibles à ne pas dépasser, données à titre indicatif par la circulaire ministérielle du 24 octobre 2008, ne concernent que le cerf. Cela étant, il est vrai qu’à la pression exercée par le cerf sur la végétation, il faut ajouter encore celle exercée par les autres espèces de grand gibier (chevreuil et sanglier principalement).

    Pour celles-ci, le chasseur détermine librement lui-même le niveau des prélèvements qu’il estime devoir faire en fonction de son territoire.

    Le suivi des tableaux de chasse annuels donne une idée tout à fait valable de l’évolution de leurs populations année après année et suffit donc pour se faire une idée de leur état.