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Le Parc naturel des sources

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 282 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/02/2016
    • de DAELE Matthieu
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Les Communes de Spa et de Stoumont, associées à Spadel, travaillent à la création d'un « Parc naturel des sources » depuis de nombreuses années. Monsieur le Ministre a annoncé, par voie de presse, son soutien au projet et à sa concrétisation pour 2017.

    Je me réjouis que la Wallonie soutienne enfin ce projet. Mais je tiens à rappeler aussi que cela fait trois ans qu'Ecolo demande que le territoire de ce Parc ne se limite pas aux frontières communales de Spa et de Stoumont.

    Si les captages d'eau de Spa et de Bru se situent entièrement dans le périmètre des Communes de Spa et de Stoumont, ce n'est pas le cas pour de nombreux autres éléments de notre patrimoine naturel : le bois de Staneux, les vallées de la Lienne et de la Lembrée, les Fanges de Paradis ne se retrouveront qu’en partie dans le Parc naturel des sources tel qu’actuellement projeté :
    - Staneux (site Natura 2000) : 621 hectares, dont 11 hectares dans le parc;
    - la Vallée de la Lembrée et ses affluents: 749 hectares, dont 15 hectares dans le parc;
    - la Vallée de la Lienne et affluents entre Les Tours de Bra et Habiémont: 228 hectares, dont 27 hectares dans le parc;
    - les Fanges de Paradis: 18,23 hectares, coupés en deux.

    En 2013 déjà, Ecolo demandait que le projet intègre une partie des territoires des communes de Theux, Jalhay, Malmedy, Stavelot, Aywaille et Trois-Ponts. Cette proposition avait été jugée prématurée par le groupe de travail, qui ne fermait cependant pas la porte à une extension une fois le projet de parc à deux communes sur les rails.

    Ne serait-il pas envisageable désormais d'étendre ce parc vers un périmètre non pas fondé sur des limites administratives communales, mais basé sur un bassin hydrographique et cherchant une cohérence avec le patrimoine naturel ? Sinon, Monsieur le Ministre peut-il me détailler les raisons de l'impossibilité ?
  • Réponse du 25/02/2016
    • de COLLIN René

    Le Décret du 6 juillet 1985 détermine le cadre légal de nos parcs naturels wallons. Celui-ci définit un parc naturel comme un « territoire rural, d'un haut intérêt biologique et géographique, soumis (…) à des mesures destinées à en protéger le milieu, en harmonie avec les aspirations de la population et le développement économique et social du territoire concerné ».

    Ce texte met en évidence autant les qualités sociétales qu’environnementales qu’un parc naturel doit rencontrer. Cependant, celles-ci ne font pas l’essentiel d’un projet. Il s’agit avant tout d’un territoire vivant et dynamique, dont les habitants font partie intégrante.

    Le groupe de projet, commune ou autre, qui lance l’initiative du parc naturel, définit lui-même les limites du territoire couvert. Pour le moment, le groupe de projet du Parc Naturel des Sources n’a pas évoqué un éventuel élargissement de son territoire. Le diagnostic territorial et le contrat de gestion ont été rédigés pour les limites administratives des communes de Spa et Stoumont. La procédure de reconnaissance est déjà bien avancée. La prochaine étape consiste dans la réalisation du rapport d’incidences environnementales que le groupe de projet est en train d’effectuer. Ce dernier doit m’être envoyé avant une approbation définitive par le Gouvernement wallon que je souhaite pour 2017.

    Le rôle d’un Parc Naturel est de mettre en évidence l’ensemble des atouts du territoire, des paysages, de la qualité naturelle du site et de la dynamique locale. Le Parc Naturel ne se limite donc pas aux aspects « nature », mais englobe toutes les spécificités d’un territoire rural donné, au profit de la population locale.

    Dans sa question, l’honorable membre mentionne le bassin hydrographique. Cette échelle me semble intéressante, notamment pour ce Parc et ses ressources « eau ». Je ne suis donc pas, à priori, opposé à une possible extension de ce parc.

    Mais ceci est à discuter dans un premier temps avec les initiateurs du projet. Et force est de constater qu’au vu de l’état d’avancement du dossier, cette extension ne pourrait qu’être envisagée, dans un deuxième temps, après la création effective du Parc.