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La dangerosité des passages pour piétons

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 602 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 19/02/2016
    • de GERADON Déborah
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En 2014, 1454 piétons ont été victimes d’un accident de la route alors qu’ils se trouvaient sur un passage pour piétons ou à proximité. Pour les 9 premiers mois de 2015, 3367 accidents ont impliqué un ou plusieurs piétons dont 51 ont malheureusement été tués sur place. Le bilan global pour l’année écoulée n’est pas encore connu, mais ces statistiques inquiétantes émanent de l’Institut belge pour la sécurité routière.

    Ces sinistres représentent 56,20 % de l’ensemble des accidents corporels impliquant des piétons en 2014. Pire, 30 piétons ont été tués ou grièvement blessés alors qu’ils traversaient un passage protégé par des feux et deux ont été fauchés alors même que le passage était protégé par un policier. Par ailleurs, l’Institut belge de la sécurité routière (IBSR) a dénombré 387 accidents, soit 15 % du total, survenus alors que le piéton se trouvait sur un trottoir ou sur une piste cyclable.

    Dès lors, ne pourrait-on envisager, sur nos routes wallonnes, des dispositifs particuliers aux abords des passages pour piétons, comme celui aux États-Unis qui oblige les piétons à tenir un drapeau fluorescent lors du passage d’un côté à l’autre de la chaussée, et ce, afin d’accentuer l’attention des automobilistes approchant de ceux-ci ?
  • Réponse du 03/03/2016
    • de PREVOT Maxime

    Il est un fait que la majorité des piétons victimes de la circulation le sont lorsqu'ils traversent la chaussée. Si l'objectif commun est de réduire les victimes de la circulation, le moyen doit toutefois se justifier et être raisonnablement praticable.

    En effet, je vois mal obliger tout un chacun à se promener avec un fanion et l'agiter pour traverser une chaussée.

    La logique des règles de la vie en société est qu'il faut être attentif aux autres et tout particulièrement, aux plus vulnérables.

    C'est ainsi que le code de la route stipule que tout conducteur ne peut mettre en danger les autres usagers et notamment les piétons qui se trouvent sur un trottoir, une partie de la voie publique réservée à la circulation des piétons, un accotement ou un refuge ou qui circulent sur la chaussée.

    Tout conducteur doit régler sa vitesse dans la mesure requise par la présence d'autres usagers et en particulier les plus vulnérables, les conditions climatiques, la disposition des lieux, leur encombrement, la densité de la circulation, le champ de visibilité, l'état de la route, l'état et le chargement de son véhicule; sa vitesse ne peut être ni une cause d'accident, ni une gêne pour la circulation. Rappelons que dans les agglomérations, la limite de vitesse est fixée à 50 km/h notamment vu la présence de piétons.

    Quant aux piétons, ils ne peuvent s’engager sur la chaussée qu’avec prudence et en tenant compte des véhicules qui s’approchent.

    J'invite l'honorable membre à voir ou revoir l'émission Contacts intitulée "Passages pour piétons, points de vue croisés" consultable sur le site de la RTBF.