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L'évolution de l'agriculture biologique

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 298 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 26/02/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Les produits issus de l'agriculture biologique connaissent un succès grandissant. Nous pouvons nous réjouir de cette tendance dans la mesure notamment où l'agriculture biologique constitue une réponse positive aux dérives de l'industrialisation de l'agriculture.

    Fin janvier, l'administration de Monsieur le Ministre a reçu des organismes certificateurs les données définitives sur le secteur bio wallon. Peut-il me communiquer ces données et m'indiquer le nombre de producteurs wallons engagés dans le mode de production biologique, intégralement, d'une part, et partiellement, d'autre part ? Quelle superficie cela représente-t-il à l'échelle régionale, en hectares et en pourcentage de la superficie agricole totale de la Wallonie ? Quelles sont les tendances observées par province et par secteur de production ?

    Il y a plusieurs mois, je faisais part à Monsieur le Ministre du constat selon lequel l'offre de certains produits bio ne répondait pas pleinement à la demande des consommateurs, notamment pour ce qui concerne les légumes. Y a-t-il une évolution notable en la matière ?

    Quelles initiatives prend Monsieur le Ministre pour mieux faire correspondre l'offre et la demande de produits bio, en priorisant les productions wallonnes ?
  • Réponse du 16/03/2016
    • de COLLIN René

    L’administration a effectivement reçu, comme au 31 janvier de chaque année, les fichiers détaillés des trois organismes certificateurs portant sur la situation au 31 décembre 2015.

    Ces données sont cependant en cours de vérification et de consolidation avant de pouvoir être diffusées et il est prématuré de publier aujourd’hui des statistiques détaillées. On sait cependant que le nombre de producteurs bio, qui est de 1.372, est en progression de 6,6 % par rapport à 2014, et que les superficies devraient vraisemblablement suivre la même tendance.

    Pour faire correspondre l’offre de produits bios wallons à la demande, de nombreux efforts sont déployés, qui ont déjà été largement commentés.

    Le maintien pour les années 2014 à 2020 d’un régime spécifique d’aide qui injectera dans le secteur biologique primaire un montant global de l’ordre de 100 millions d’euros n’est pas le moindre.

    En termes de recherche, les solutions techniques les plus appropriées sont investiguées par la Cellule bio du Centre wallon de Recherches agronomiques, qui encadre des groupes d’exploitations de référence dans lesquels des essais de terrain sont menés année après année.

    En termes d’encadrement, l'ASBL Biowallonie financée par le Service public de Wallonie dispose d’une équipe de techniciens de terrain qui apportent aux producteurs souhaitant convertir tout ou partie de leur exploitation un encadrement individualisé destiné à apporter des réponses aux problèmes à résoudre.

    Ce même organisme déploie des efforts importants pour mieux caractériser les filières de production, de transformation et de distribution des produits biologiques et faire connaître aux producteurs, les acteurs et les opportunités qui s’ouvrent en termes de débouchés.

    La superficie de production bio a triplé en dix ans et cette tendance à la hausse se maintient. Pousser à une croissance encore plus rapide mettrait une pression excessive et un risque de surchauffe sur un secteur qui doit se construire dans un système équilibré, respectueux des ressources disponibles, et dans le respect strict du cahier des charges qui lui est imposé.

    Au sein du dispositif des aides aux surfaces en agriculture biologique, le groupe de culture 2 a été revu pour répondre au mieux à la demande croissante des consommateurs. Il comprend l’arboriculture, le maraichage et la production de semences. Il bénéfice du montant d’aide à l’hectare le plus élevé, à savoir : 900 euros/ha pour les 3 premiers hectares, ensuite 750 euros du 3e au 14e hectare et enfin au-delà de 14 hectares, 400 euros/ha.