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Le développement de l'agriculture dans les villes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 299 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 26/02/2016
    • de GERADON Déborah
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le 22 février, le journal L’Avenir évoquait l’initiative du village de Blegny qui préconise que les Villes redeviennent nourricières.

    Dans ce cadre, une coopérative cultive des dizaines de parcelles afin de ramener la production au plus près des consommateurs. Dès cette année, les 260 coopérateurs pourront profiter des productions pour leur alimentation.

    A moyen terme, une ceinture alimentaire pourrait être mise sur pied pour subvenir aux besoins de 50 % de la population de l’arrondissement liégeois.

    Le modèle préconisé mise sur la complémentarité entre l’agriculture individuelle symbolique au cœur des villes, l’agriculture nourricière en bord de ville et l’agriculture traditionnelle de masse pour la viande, le lait et les céréales.

    En tant que ministre de l’Agriculture, Monsieur le Ministre pense-t-il qu’une collaboration sur ce thème doit avoir lieu avec ses collègues ministres des pouvoirs locaux et de l’environnement ?
  • Réponse du 17/03/2016
    • de COLLIN René

    L’agriculture urbaine n’est pas un phénomène nouveau, mais après une éclipse de quelques dizaines d’années, elle réapparaît sous des formes nouvelles. En effet, dans le voisinage de nos villes, il existait de nombreux producteurs surtout maraîchers ainsi que des éleveurs de volaille, lapins, voire de porcs, qui commercialisaient en circuit court leur production. On parlait alors de ceinture alimentaire de nos grandes villes. Cette production commercialisée est complémentaire aux potagers, qui assurent une autoproduction de fruits et légumes aux familles citadines.

    Actuellement, nous assistons à un regain d’intérêt pour ce type de production. Les racines paysannes des citadins stimulent ces idées. L’agriculture urbaine permet à la population de mieux connaître les atouts et limites de la production agricole et permet le développement d’une économie agricole participative. Elle recrée aussi du lien entre le citadin et les réalités agricoles, dont les cycles et le calendrier.

    Toutefois, le concept d’agriculture urbaine relève aussi de la prospective et fait l'objet d'études, voire de projets à moyen terme comme celui de l'Agriculture verticale. Espaces cultivés et espaces bâtis se mélangent et participent ensemble au processus d'urbanisation.

    Les enjeux spécifiques de l’agriculture urbaine sont liés à plusieurs compétences : environnement, aménagement du territoire, urbanisme, santé de la chaine alimentaire, économie, intégration sociale,…

    Tous les aspects agronomiques sont gérés de façon commune pour tous les agriculteurs du territoire. J’ai des concertations avec le Ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire pour rendre notre agriculture durable et avec mon Collègue des Pouvoirs locaux, notamment pour le soutien des communes dans le cadre de la ruralité.