/

La dangerosité du glyphosate

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 596 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 01/03/2016
    • de ARENS Josy
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal
    La nocivité du glyphosate fait débat depuis que l’avis de l’OMS a été contesté par l’EFSA. Il s’agit de savoir si le glyphosate est cancérogène. En France, l’Etat a saisi l’Agence de sécurité sanitaire pour obtenir un avis tiers. D’après l’instance, le fait de suspecter le glyphosate d’être cancérogène se justifie et peut être discuté.

    De son côté, Monsieur le Ministre a toujours insisté sur le fait que les résultats distincts obtenus par l’OMS et l’EFSA l’étaient parce que les formules analysées n’étaient pas les mêmes : l’OMS a analysé la formule finale, vendue dans le commerce : glyphosate + adjuvants (RoundUp). L’EFSA a rendu un avis sur la seule molécule glyphosate. Il appelle donc à la prudence.

    Quelles seront les autres étapes ? Quelles sont les marges de manœuvre de la Région wallonne ?

    Monsieur le Ministre a déclaré que le ministre Borsus ne rencontrait pas ses inquiétudes concernant le glyphosate. L’a-t-il relancé à ce sujet ?

    Le fait que la France interdise la mise en vente des composés intégrant du glyphosate dès mars 2016 est un argument important. Qu’en pense-t-il ?

    Que répond le ministre Borsus sur le fait que les conclusions de l’OMS et de l’EFSA ne sont pas comparables dès lors qu’elles n’analysent pas la même matière : un composé n’étant pas une molécule ?

    Monsieur le Ministre est-il en concertation avec son homologue en charge de l’Agriculture à ce sujet ?
  • Réponse du 03/03/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La Région wallonne est compétente pour réglementer l’utilisation des pesticides. La Région wallonne a déjà mis en place de nombreuses mesures de diminution des produits phytopharmaceutiques par les communes pour aboutir eu zéro-phyto en juin 2019 dans tous les espaces publics.

    Pour les particuliers, le glyphosate doit être de toute façon interdit, car ceux-ci en font souvent mauvais escient (surdose, protection inadéquate,..). L’avant-projet de décret modifiant le décret du 10 juillet 2013 instaurant un cadre pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable adopté par le GW le 23 juillet dernier est une première étape pour aller dans ce sens.

    Je salue la ministre de l’écologie française qui a demandé, ce vendredi 12 février 2016, à l’Agence de sécurité sanitaire le retrait des autorisations de mise sur le marché des herbicides contenant du glyphosate mélangé à des adjuvants à base d’« amines grasses de suif », qui présentent des risques pour la santé.

    J’ai interpellé le Ministre fédéral pour lui exprimer ma volonté d’interdire la mise en vente du glyphosate aux particuliers, il m’a répondu qu’il s’en référerait à la décision européenne. Je vais de nouveau l’interpeler pour attirer son attention sur le fait que le rapport du CIRC de l’OMS évalue des formulations qui correspondent aux produits utilisés, et que justement les états membres peuvent interdire certaines formulations. J’insisterai dès lors auprès de lui pour que, comme la ministre de l’écologie française vient de le faire, il procède au retrait des autorisations de mise sur le marché des herbicides contenant du glyphosate mélangé à des adjuvants à base d’« amines grasses de suif », qui présentent des risques pour la santé.