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Le mauvais classement de la Belgique concernant la qualité de l’air

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 597 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 01/03/2016
    • de MAROY Olivier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal
    Selon un rapport des universités américaines de Yale et Columbia, la Belgique est le pire pays européen en termes de qualité de l’air après le Monténégro. Ce classement mondial intitulé "Environmental Performance Index" (EPI) classe les politiques environnementales des pays selon 16 critères.

    La ministre Céline Fremault conteste cette étude et cette approche américaine, notamment la fiabilité des données satellite utilisées par les universités.

    Monsieur le Ministre conteste-t-il également cette étude ? Dans l’affirmative, pour quelles raisons ?

    Parmi les 16 critères utilisés, quels sont ceux qu'il juge les plus importants ?

    Peut-il en profiter pour rappeler ses priorités concernant la pollution de l’air ?

    On parle beaucoup du carburant, mais peut-être pas assez du chauffage domestique.

    À cet égard, Monsieur le Ministre travaille-t-il en concertation avec le ministre du Logement Paul Furlan ?

    Comment lutter au mieux contre ce type de pollution ?
  • Réponse du 03/03/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le moins que l’on puisse dire est que le rapport des Universités de Yales et Columbia a eu un retentissement auprès de l'honorable membre. Je me dois de préciser qu’ils classent les États à l’échelle mondiale selon un « indice de performance environnementale » (EPI).

    D’une manière générale, la qualité de l’air en Wallonie s’est améliorée continuellement au cours de cette dernière décennie.

    Mes priorités d’actions concernent le transport et les installations de combustion et plus précisément de chauffage.

    Le constat de la non-conformité des véhicules aux normes européennes et aux tests d’homologation est l’occasion de contraindre ce secteur responsable de 46 % des émissions de polluant ultra nocif qu’est le NOX, de réduire drastiquement les rejets atmosphériques.

    Au niveau de nos prérogatives régionales, je veillerai à ce que la réforme de la fiscalité automobile prenne bien en compte l’ensemble des paramètres liés à la qualité de l’air. Un programme de développement des nouvelles filières comme le CNG est en cours d’élaboration. À cela j’ajoute le développement du covoiturage et des moyens à y affecter ainsi que la poursuite des infrastructures performantes de transport en commun pour diminuer la masse de véhicules en circulation.

    En ce qui concerne la diminution des impacts significatifs des installations de chauffage, je précise qu’une étude approfondie par l’AWAC a été réalisée. Elle implique des initiatives réglementaires de révision de l’arrêté du Gouvernement wallon du 29 janvier 2009 sur les installations de chauffage et du code du Logement.
    Avec la collaboration de mon collègue le Ministre du Logement et de l’Énergie, je compte bien m’y atteler prochainement.