/

La formation au covoiturage

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 671 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 03/03/2016
    • de MOUCHERON Savine
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le débat sur la mobilité dans et autour de Bruxelles ne peut se limiter au seul débat sur le RER. Ainsi qu’une étude du SPF Mobilité a pu le mettre en évidence, à Bruxelles comme ailleurs en Wallonie, la question ne peut se résoudre qu’en diversifiant les modes de locomotion.

    Afin de réduire la congestion de nos routes, une piste de solution passe par le développement du covoiturage. Il est naturellement malaisé de changer les habitudes des automobilistes attachés au principe «  ma voiture, ma liberté ». La sensibilisation des jeunes conducteurs à ce mode de déplacement est naturellement essentielle, plus tôt ils prendront de bonnes résolutions, plus facilement ils acquerront ce réflexe.

    Dans le cadre de la réforme programmée du permis de conduire, Monsieur le Ministre envisage-t-il de mener une réflexion sur la sensibilisation au covoiturage ?

    En collaboration avec l’ensemble des acteurs, cette sensibilisation pourrait-elle se décliner dans les différentes étapes de la formation (examen théorique, apprentissage à la conduite,…) ?
  • Réponse du 23/03/2016
    • de PREVOT Maxime

    Dans le cadre des compétences qui sont les miennes, une sensibilisation au covoiturage est effectivement possible. En effet, l’article 14 de l’arrêté royal du 11 mai 2004 relatif aux conditions d’agrément des écoles de conduite des véhicules à moteur prévoit, déjà, en son §2, l’obligation pour les adjoints d’écoles de conduite et pour les instructeurs employés dans une école de conduite de suivre un cycle de formation spécifique de minimum 12 heures par an portant notamment sur les « notions et mesures en vue de promouvoir la sécurité routière, la mobilité dans le cadre du développement durable ».

    Avant la régionalisation, dans le cadre de ce module, l’accent était principalement mis sur l’éco conduite.

    En décembre 2015, mes services ont demandé à ce que l’attention soit également attirée sur les alternatives modales en termes de déplacement (transports en commun, taxis, mobilité douce et bien sûr covoiturage). Les instructeurs ainsi formés seront à même de transmettre ce message dans le cadre de leurs formations en auto-école.

    En ce qui concerne les réflexions menées actuellement pour la réforme de la formation à la conduite, la référence à la matrice « GDE » (concept suédois de Goals for Driver Education) interviendra à la fois dans la formation en école de conduite et via la filière libre. Cette matrice GDE organise l’apprentissage de la conduite autour de 4 axes :
    - Maniement du véhicule
    - Maîtrise de la situation de circulation
    - Objectifs et contexte de la conduite
    - Projets de vie et aptitudes

    D’un point de vue plus général, diverses initiatives sont mises en place tant en matière d’infrastructures qu’en matière d’outil et de promotion du covoiturage, on peut citer :
    - Les parkings de plus en plus nombreux qu’ils soient réalisés directement par mon administration ou mis à disposition par des grandes surfaces bien situées.
    - L’application « com on » qui est une plateforme de rencontre pour les candidats « covoitureurs ».
    - Les campagnes de sensibilisation amenées depuis quelques années.
    - La réflexion qui est actuellement menée sur la possibilité de décider des bandes de circulation aux véhicules dit « covoitureurs ».